Le RC Lens reste sur une victoire 2-1 obtenue lundi à Quevilly-Rouen (26e journée de Ligue 2). Désormais avec 7 points d’avance sur la zone rouge, il va tenter vendredi de se relancer à domicile où il déçoit depuis quelques semaines en championnat face à un adversaire coriace : Clermont (27e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max). L’entraîneur Eric Sikora fait le point.

Lensois.com : Eric Sikora, comment sentez-vous votre groupe après la victoire 2-1 à Quevilly-Rouen ?
Il y a plus de sérénité. Cette victoire nous fait un bien énorme au niveau du classement. Il fallait vraiment gagner ce match, au moins ne pas le perdre. Ça nous permet d’être plus sereins, plus tranquilles pour préparer ce match compliqué face à une équipe de Clermont qui a la possession. Peut-être que ça va nous arranger. On sait que ce sera difficile mais on sait aussi que si on venait à gagner, on serait à 33 points et ça permettrait d’être plus soulagés, de bien préparer les Herbiers. Mais il faut être dès le début en action, pas en réaction. Si on fait la même mi-temps contre Clermont que lors de la première face à Quevilly-Rouen, peut-être que le match est plié à la pause. Il faut que ça nous serve de leçon. Effectivement, il y a une réaction. Nous marquons dans les arrêts de jeu mais nous faisons aussi des changements pour mettre des attaquants et apporter de la vitesse. Nous sommes allés jusqu’au bout et cela a payé. Cela montre aussi que le groupe ne lâche pas au niveau mental.

Comment réagit-on lorsque l’on est mené 1-0 à Quevilly-Rouen, face à un relégable et concurrent pour le maintien ?
Tu ne peux pas être serein quand tu es mené chez une équipe qui revient alors à 2 points. Forcément, ça boue, mais nous avons une équipe qui n’attaque pas les matches comme il le faut ou alors qui perd pied au moindre grain de sable quand elle le fait. Après, il y a quand même cette réaction qui permet de revenir dans le match et de le gagner, mais si tu fais ça contre Clermont, tu es mort. C’est sur ça qu’il faut travailler. Nous avons été capables de le faire sur certains matches. Peut-être qu’à Quevilly-Rouen, on s’est dit que ça allait passer en étant à 60%, mais nous ne pouvons pas nous le permettre.

« Avoir atteint la barre des 30 points soulage un peu tout le monde »

Vous restez sur une série difficile à domicile en championnat avec un point pris sur 9 possibles. Cela engendre-t-il une réflexion concernant l’équipe à mettre en place ?
Bien sûr, on réfléchit. Après, nous avons obtenu des victoires à domicile pratiquement dans le même schéma tactique. Quand on prend Troyes (1-0, 8e de finale de Coupe de France), on a 3 ou 4 occasions nettes, contre Valenciennes (1-1, 25e journée de Ligue 2), il y a 38 centres en comptant les corners, à Quevilly-Rouen, il y en a 33, avec un peu plus de réussite. Il faut qu’on s’améliore là-dessus mais ce qui serait inquiétant, ce serait d’avoir la possession sans les occasions. Sur les derniers matches, les situations sont là. Après, c’est une question de lucidité, de faire le bon geste au bon moment. C’est ce qui nous manque. Peut-être que la victoire à Quevilly-Rouen va libérer certains joueurs. Bien sûr, tu penses à modifier, mais si tu le fais, il y a aussi l’équilibre de l’équipe à prendre en compte. Et nous savons que nous serons face à une équipe qui a la possession, il faut faire attention.

Il parait tout de même important de vite reprendre des points à domicile alors que vous êtes performants à l’extérieur…
Je pense que d’avoir atteint la barre des 30 points soulage un peu tout le monde. Cela peut aussi libérer certains mecs mentalement. Hormis le match complètement raté contre Orléans (0-1, 23e journée de Ligue 2) car nous avons voulu aller trop vite, sur les matches qui ont suivi, il y a eu les occasions. Il faut la mettre au fond avant l’équipe adverse pour la faire sortir. Sinon les équipes savent que nous avons un peu de mal à marquer et ferment complètement. Clermont, ça peut-être un peu différent car c’est une équipe qui joue.

Propos recueillis par Christophe Schaad