Le RC Lens n’a plus que 3 points d’avance sur la zone rouge après sa défaite 1-0 à domicile de lundi contre Bourg-en-Bresse (29e journée de Ligue 2). Un match durant lequel l’équipe a été secouée par le public. Mais l’entraîneur Eric Sikora ne sent pas son équipe prête d’abandonner avant le déplacement de samedi à Reims, chez le leader (30e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1).

Lensois.com : Eric Sikora, dans quel est l’état d’esprit se trouve l’équipe après le match de lundi et la nouvelle affaire survenue mardi ?
Je ne vais pas dire que le groupe n’était pas touché après le match et le lendemain. Mais nous avons discuté et j’ai senti que ce qui s’était passé avait renforcé le groupe dans sa solidarité. Nous verrons, mais je n’ai pas senti un groupe abattu à l’entraînement, plutôt un groupe désireux de se sortir de cette situation. Nous avons toujours les cartes en main. Nous avons perdu un match important, mais nous sommes dans les clous pour l’objectif : le maintien. Il ne faut pas dramatiser. Nous savons ce que nous avons à faire, on travaille, on va faire le job et on va se sauver. Sur ce match, on peut faire au mieux nul vu le contexte mais il ne faut pas oublier ce qu’on a fait en 2017 et à l’extérieur en 2018 où on n’a pas perdu, avec des résultats probants. On occulte ça parce qu’on ne gagne pas à domicile et que l’on peine à marquer. Je suis d’accord mais on ne peut pas toujours être négatif et dire que les joueurs ne se bougent pas. J’ai un groupe qui travaille. La confiance et le mental sont importants dans le sport. Quand tu doutes, tu joues petits bras. Il faut retrouver cette confiance.

Ce match a en tout cas mis en lumière une nouvelle fois vos difficultés du moment à Bollaert, qui donne l’impression de devenir un handicap…
Ce n’est pas un handicap. On est le RC Lens et en difficulté, on joue Clermont (0-1, 27e journée de Ligue 2) ou Sochaux (0-1, 21e journée de Ligue 2) qui jouent la montée à l’époque et tu ne perds pas en étant bidons. Ce ne sont pas des matches durant lesquels nous n’avons pas d’occasions. Orléans, je suis d’accord que nous sommes passés à côté. Contre Valenciennes, on fait 1-1 mais s’il y a un vainqueur c’est peut-être plus de notre côté même si VA fait son match. Mais il y a toujours des équipes qui ont des difficultés dans un championnat. Aujourd’hui, nous avons du mal à marquer alors que nous y arrivions en 2017. Il faut retrouver la confiance. Il y a cette réussite à aller chercher. Je suis d’accord que des matches sont moins bons mais je ne vois pas des mecs qui ne courent pas, ne se défoncent pas. Ce qu’on a fait en 2017, ce n’était pas il y a 5 ans. Peut-être que le match d’Orléans (0-1, 23e journée de Ligue 2), en plus à 11 contre 10 et alors que tout le monde autour disait qu’en le gagnant avec un match en retard on pourrait peut-être jouer la montée, a mis le doute car à l’inverse; nous nous sommes retrouvés de nouveau en difficulté.

« On ne va pas à Reims en victimes »

Vu le contexte, est-ce une bonne chose de jouer à l’extérieur samedi ?
C’est bien de rejouer rapidement surtout, de ne pas attendre 10 ou 15 jours. Ce match arrive au bon moment, même si c’est Reims. On ne va pas y aller en victimes. Les 2 matches joués contre cette équipe, c’est une défaite en championnat (0-1, 12e journée de Ligue 2) durant laquelle nous prenons un but au bout de 2 minutes mais sur l’ensemble du match, nous faisons de bonnes choses et s’il y a une égalisation, il n’y a rien à dire. Au 8e tour de la Coupe de France (3-2 ap), nous faisons de très bonnes choses et gagnons en menant à chaque fois. Je suis confiant. On s’attend à un match très difficile chez le leader. Ils ont des individualités, un collectif fort, mais je n’ai pas de craintes. On y va avec l’intention de faire quelque chose comme lors des derniers déplacements.

Comment expliquez-vous le fait que vous soyez plus performants à domicile ?
Quand on se déplace, on est dans une situation où on ne défend pas trop mal, en étant bons dans la transition, alors qu’à Bollaert, les équipes adverses sont dans notre situation, attendent, se replacent vite et tuent en contre. Contre Bourg-en-Bresse, on prend un contre de 80 mètres. On doit pouvoir récupérer le ballon avant, faire une petite faute. A l’extérieur, c’est peut-être plus facile car nous ne sommes pas obligés de faire le jeu comme à Bollaert et c’est peut-être ça la différence, du moins actuellement car nous y arrivions en 2017.

Propos recueillis par Christophe Schaad