Ce lundi, le RC Lens recevra Bourg-en-Bresse (29e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Avec la volonté de faire fructifier le nul 1-1 ramené du terrain du Gazélec Ajaccio (28e journée de Ligue 2) en mettant un terme à une mauvaise série de 4 matches de championnat sans succès à Bollaert. L’entraîneur Eric Sikora fait le point.

Lensois.com : Eric Sikora, la coupure avec une semaine complète pour préparer la venue de Bourg-en-Bresse lundi a-t-elle été salutaire ?
Oui, car elle a permis à certains de récupérer sur le plan physique et mental. Ça nous a permis de retravailler sur le plan athlétique, physique, de travailler aussi un peu collectivement et individuellement sur certains exercices. Pouvoir travailler sur 10 jours ce n’est pas plus mal même s’il faut de nouveau s’adapter à ce rythme.

Bourg-en-Bresse est 18e à 4 points de vous. C’est un match important…
Oui, c’est important, c’est un concurrent direct. On voit que Nancy a gagné vendredi (ndlr : 1-0 face au Gazélec Ajaccio). Si nous l’emportons, nous mettons Bourg-en-Bresse à 7 points et Nancy à 6 points, avec une différence de buts positives. A nous de faire en sorte que ce match nous serve de tremplin pour bien finir la saison, obtenir ce maintien rapidement et retrouver la victoire qui nous échappe depuis un moment à Bollaert. Bourg-en-Bresse vient de s’imposer 5-4 contre Ajaccio en étant à 10 contre 11, ils ont aussi battu Nancy dans des conditions semblables (3-2, 26e journée de Ligue 2). C’est une équipe qui a du caractère, qui ne lâche rien. Nous nous attendons donc à un match difficile, après, ce sera à nous de donner davantage dans les courses, la présence, l’exigence pour retrouver le goût de la victoire à domicile.

« Après Les Herbiers, il fallait être costaud pour rebondir »

Dans ce genre de situation, mettez-vous vos joueurs face à l’importance de l’enjeu ou à l’inverse, cherchez-vous à leur retirer de la pression ?
Après le match contre le Gazélec Ajaccio, nous avons effectué le décrassage puis laissé une journée et demie de repos pour qu’ils coupent, en leur expliquant aussi que ces repos, ce n’était pas la fête, qu’il fallait être rigoureux. On peut passer un moment avec la famille, en étant sérieux. Cela ne sert à rien de mettre la pression une semaine avant et de les faire gamberger. Il ne faut pas en rajouter. Dimanche, on se consacrera au match, on va rentrer dedans, faire la vidéo lundi. Après ce sont des actes sur le terrain. Il y a eu une réunion entre eux après Les Herbiers (0-0, 4 tab 2, quart de finale de la Coupe de France). Après il y a les paroles et les actes, que j’ai trouvés à Ajaccio. Face à un mur, les mecs ont répondu présents.

Lâcher semblait être un vrai risque après l’élimination face aux Herbiers et l’énorme déception générée…
Ce match des Herbiers a fait du mal à tout le monde. Au club, aux supporters et aux joueurs qui sont les premiers concernés. Ils savent que nous sommes passés à côté de quelque chose de fabuleux. Mais le foot est fait de match comme ça et dans ce genre de situation, il faut être costaud pour rebondir, ce qu’ils ont fait. Ce n’est peut-être pas suffisant mais j’ai aimé la réaction. Après le but de Dalibor Veselinovic tu te demandes ce qui va encore nous tomber dessus, mais j’aimé la réaction, le fait de revenir au score et de continuer à jouer. Nous sommes un peu moins bien sur le plan offensif et c’est surtout ça qu’il faut régler. Sur ce match Jérémy Vachoux n’a rien à faire. Il faut réussir à mieux maitriser nos gestes et nos déplacements. Mais à Ajaccio, je n’ai pas vu une équipe qui renonce, c’est bon signe vu ce qui s’est passé 4 jours avant, puis la fuite de gaz qui fait que tu te prépares en une heure et quart alors qu’il faut un peu plus. Mais ils ont fait ce qu’il fallait. A l’extérieur, on a fait ce qu’il fallait jusqu’ici, on prend des points. On a aussi marqué plusieurs fois à la fin, ça montre que les joueurs ont du caractère et ne lâchent pas. Ce qui est encourageant, c’est qu’ils donnent le maximum. Cela n’est pas suffisant à Bollaert en ce moment, mais il ne faut pas baisser la tête, continuer à travailler.

Propos recueillis par Christophe Schaad