Le RC Lens, en pleine lutte pour le maintien en Ligue 2, doit redresser la barre lundi à Bollaert contre Châteauroux (31e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Le défenseur Frédéric Duplus espère que le travail opéré en stage sur la solidarité va porter ses fruits devant un Bollaert dont il attend le soutien.

Lensois.com : Frédéric Duplus, comment s’est déroulé le stage de 3 jours effectué cette semaine au Touquet pour préparer le match important de lundi à Bollaert contre Châteauroux ?
Il s’agissait de ressouder à nouveau les liens, de se voir dans un contexte différent de la Gaillette. C’était l’occasion de bien se parler, de bien se mettre d’accord pour que chacun ait les mêmes objectifs. C’est ce qui s’est passé, nous sommes contents de ces 3 jours au Touquet. Il y avait aussi des automatismes à retrouver, la confiance aussi. Tout s’est bien passé, nous avons gagné le match (6-1 en match d’entraînement face au Touquet), c’est parfait. Il y a eu pas mal d‘activités par petits groupes. Physiques, avec du vélo, de la course, pour baser la victoire de l’équipe sur la solidarité, on a aussi bien travaillé tactiquement. Je pense que c’était très bénéfique. On a fait un restaurant un soir tous ensemble, il y a eu des activités plus sportives aussi car ce n’était pas non plus la récréation. Ce stage là était surtout basé sur la solidarité et un coach mental est intervenu, ce qui nous a fait du bien.

Le calendrier vous réserve 5 matches sur 8 à domicile où c’est difficile pour vous depuis janvier alors que cela devrait être une force… Est-ce l’idéal ?
Après c’est par rapport aux résultats qu’il y a eus. Maintenant je pense que les supporters ont bien pris conscience de l’importance qu’ils ont quand ils nous poussent. On aura besoin d’eux et je pense qu’ils ont bien pris conscience qu’il faudra être là. J’ai eu des échos de pas mal de supporters, ils seront là pour supporter cette fois ci. On compte sur eux, on aura besoin d’eux.

Comprenez-vous la colère exprimée par les supporters contre Bourg-en-Bresse (0-1, 29e journée de Ligue 2) ?
J’en ai discuté avec un groupe de supporters. Je comprends leur frustration. Ce qui ne passait pas trop, c’était le timing et le match super important contre Bourg-en-Bresse. On avait besoin d’eux, malheureusement, on n’avait pas eu leur soutien. Ce n’est pas à cause de ça que nous avons perdu mais ça n’a pas non plus aidé. Maintenant, leur massage est passé, il faut vraiment se concentrer sur le maintien.

« Je n’ai pas d’appréhension pour lundi, les supporters seront là »

Appréhendez-vous ces retrouvailles avec Bollaert avec 2 matches de suite même si les associations annoncent qu’elles seront derrière-vous ?
Je pense que c’était un gros coup. Ils ont voulu faire passer un message fort qui a été perçu par tout le groupe et tout le club. Maintenant, je pense qu’il faut vraiment passer à autre chose. Ils ont compris ça. Je n’ai pas d’appréhension pour lundi, ils seront bien là. Après c’est à nous de les amener par rapport à notre engagement sur le terrain, notre performance et surtout le résultat. Ensuite, ils seront là jusqu’à la fin

Le stage au Touquet a-t-il aussi justement permis d’évacuer tous ces évènements survenus avec les supporters, que ce soit les banderoles contre Bourg-en-Bresse ou la polémique qui a concerné Abdellah Zoubir ?
C’était l’occasion de tout remettre un peu à plat, de faire des réunions pour s’aider les uns les autres et faire de notre mieux pour les 8 matches qui arrivent. On a tout remis à plat. On repart comme s’il s’agissait de 8 finales avec la volonté de se maintenir le plus tôt possible.

Manquiez-vous de niaque ?
C’est toujours quelque chose qui manque quand on joue le maintien et c’est surtout ce dont on a besoin sur ces 8 matches. Il faut de la solidarité, le fait d’être des guerriers, de ne rien lâcher jusqu’au bout. Les premiers à ne pas devoir lâcher, ce sont nous, les joueurs. Nous, on est dans cet esprit là. Je pense que c’est comme ça que nous allons finir les 8 matches.

Propos recueillis par Christophe Schaad