Avant même son arrivée en provenance de Clermont, on nous avait prévenus : avec Manuel Perez, le RC Lens a recruté quelqu’un de très simple. Dans la vie de tous les jours ou sur le terrain, le milieu ne cherche effectivement pas à se retrouver avec la lumière des projecteurs braquées sur lui. Ce qui prime chez lui, c’est la recherche de l’efficacité pour le collectif avant tout. Il se livre avant de retrouver Clermont samedi à Gabriel-Montpied (3e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport).
Lensois.com : Manuel Perez, comment avez-vous vécu la victoire 2-0 de samedi contre Guingamp et les moments de joie partagés avec Bollaert pour votre première sortie officielle dans ce stade ?
Ces moments de communion avec le public, c’est juste fantastique, énorme. Je suis content de la victoire, que l’on soit allés au bout de nous-mêmes. Ce groupe a un très bon état d’esprit, il ne lâche rien. Faire la fête avec les supporters, c’est formidable. J’aime gagner, je suis compétiteur. Si je dois gagner un match de ping-pong, je vais le célébrer aussi !

La différence doit être importante par rapport à Clermont, où le club de football vit dans l’ombre du rugby…
Il n’y a pas beaucoup de monde mais quand même des fidèles, des groupes de supporters. Être dans l’anonymat par rapport au rugby, ça ne m’a pas dérangé quand j’étais là-bas. Je ne joue pas au foot pour avoir la cote ou de la popularité. Après c’est sûr que trouver un public comme celui de Lens, c’est formidable. Tous les joueurs ont envie de connaître ça dans leur carrière.

Vous ne jouez pas pour avoir de la popularité, toutefois à Lens, vous êtes forcément plus exposé…
Je dis ça dans le sens où, honnêtement, ça me ferait chier d’être une star. Le foot est une grande partie de ma vie mais il y a aussi la vie sociale, j’aime aller boire un verre, faire mes courses, je suis un humain comme un autre.

« Ce qui m’intéresse, c’est d’avoir de l’activité »
Sur le terrain, vous semblez avoir trouvez facilement votre place au milieu…
Nous n’en sommes qu’à quelques semaines et nous apprenons tous les jours à nous connaitre encore un peu plus. Nous allons encore peaufiner les automatismes, mais c’est facile car je joue avec des joueurs intelligents, que ce soit Guillaume Gillet, Tony Mauricio ou les autres avec lesquels j’ai pu évoluer durant la préparation.

On vous a vu jouer dans un rôle très bas, proche de la défense centrale. C’est un registre que vous maîtrisez bien ?
Je suis au service de l’équipe, je suis la pour aider. Aujourd’hui je joue dans une position, si je dois changer, je n’ai aucun souci avec ça. J’ai 28 ans, j’ai évolué dans tous les systèmes possibles et imaginables au milieu. Cela me convient très bien. De toute façon, ce qui m’intéresse, c’est d’avoir de l’activité. J’ai besoin de courir, de toucher beaucoup de ballons, donc que ce soit jouer en sentinelle ou dans un milieu à 2, tant qu’il y a cette activité, ça ne me dérange pas.

Vous figurez parmi les joueurs qui touchent le plus souvent le ballon et réalisent le plus de passes…
J’ai été formé comme ça. Mes éducateurs m’ont formé comme ça par rapport à mes qualités. J’essaye de faire des choses très simples, mais avec un volume important. On commence à se dire que Manuel Perez c’est intéressant à partir de la 50e passe réussie. Donc il faut en faire pas mal ! (rire).

Propos recueillis par Christophe Schaad