5e de Ligue 2, le RC Lens se déplace à Châteauroux ce lundi dans le cadre de la 31e journée de championnat (20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Or, le Racing peine à briller loin de ses bases, surtout en 2019 avec une victoire pour 4 défaites. L’entraîneur Philippe Montanier espère bien voir la dynamique s’inverser lundi.

Lensois.com : Philippe Montanier, que retenez-vous du nul 0-0 concédé face au Havre avec le recul ?
Ce qui nous a manqué, ce sont les buts. Nous avançons moins à cause de cela en ce moment. Ce n’était pas le cas auparavant sur nos matches à domicile. Je pense que c’est le fait du gardien, de quelques défenseurs havrais qui ont sauvé sur la ligne et aussi de notre maladresse. Nous avons 16 tirs pour 6 cadrés et sur ce taux il aurait normalement fallu un ou 2 buts. Nous avons mal démarré même si nous n’avons pas été trop inquiétés. Il y a eu une bonne réaction. Le comportement des joueurs a été irréprochable, personne n’a baissé les bras face à la difficulté. Tout le monde a poussé pour l’emporter mais le plus dur, c’est de marquer…

Vous vous déplacerez à Châteauroux lundi. Votre parcours à l’extérieur est jusqu’ici mitigé…
C’est notre gros challenge. Nous ne sommes pas performants en déplacement depuis un certain temps. Même à Sochaux (1-0, 25e journée de Ligue 2) où nous l’avons emporté, nous ne l’avons pas vraiment été. Nous savons que notre objectif était d’être dans le Top 5 et nous y sommes. Mais si nous restons dans les barragistes, nous allons avoir plus de matches à jouer à l’extérieur qu’à domicile. Châteauroux est un challenge pour remettre les pendules à l’heure à l’extérieur. Nous avons pourtant tout ce qu’il faut pour être performant hors de Bollaert. L’équipe est solide, termine beaucoup de matches sans prendre de buts, elle est plutôt habile en attaque rapide… Mais nous n’avons plus d’autres choix que de nous montrer performants autant à l’extérieur qu’à domicile si nous voulons rester dans le Top 5. Ce match à Châteauroux doit nous permettre de prendre des points et de nous dire que nous sommes capables de le faire, ce dont je suis convaincu.

«Plus de pression à domicile qu’en déplacement »

Qu’est ce qui fait la différence à l’extérieur ?
C’est de marquer des buts car à chaque fois que nous avons ouvert le score, nous avons gagné, même à l’extérieur. Nous avions cette qualité là que nous avons moins aujourd’hui. Nous en avons parlé avec les joueurs. Selon moi, il y a plus de pression à domicile qu’en déplacement, il n’y a donc pas de raison. Nous avons travaillé cette semaine pour inverser la tendance. C’est une clé de notre réussite sur cette fin de saison

De manière générale, vous démarrez mal vos matches en déplacement depuis le début de l’année…
L’exception c’est Troyes (2-0, 22e journée de Ligue 2). Nous avions vraiment fait un bon match du début a la fin avec peu d’occasions concédées, un penalty non sifflé, un but encaissé sur un hors-jeu, des arrêts du gardien… Nous n’avions pas les circonstances pour nous mais sur la pelouse du Red Star (1-0, 20e journée de Ligue 2), au Gazélec (1-0, 29e journée de Ligue 2) ou même Sochaux, il s’agit plutôt de prestations poussives. C’est difficile de dire que c’est physique car souvent ce sont les entames qui ne sont pas bonnes. C’est plus sur ça que l’on réfléchit. Pourtant, nous partons avec les mêmes intentions qu’à Bollaert. Il y a sûrement un blocage mental à décoincer.

Propos recueillis par Christophe Schaad