Le RC Lens a su se tirer d’un mauvais pas à Clermont en accrochant un nul 1-1 samedi malgré une prestation globalement moyenne, marqué par un trou d’une heure (3e journée de Ligue 2). A l’issue de cette rencontre, Philippe Montanier fait le point.

Lensois.com : Philippe Montanier, au lendemain du nul 1-1 à Clermont et après avoir revu des images, que retenez-vous de ce match ?
Nous avons eu 15 très bonnes premières minutes et 15 très bonnes dernières minutes. Au milieu, nous étions moins là. Cela se joue surtout dans l’engagement que ce soit physique, défensif mais aussi offensif. Quand nous avons ça, nous sommes très difficiles à jouer, quand nous ne l’avons pas, nous sommes très faciles à jouer. Clermont a fait son match mais sur les 15 premières et dernières minutes, c’était la même équipe, de qualité, capable de presser. Quand on a su se projeter, s’engager offensivement et défensivement, ils ont été en difficulté.
N’y a-t-il pas un côté rassurant à travers le fait de décrocher un nul sur un match contre un bel adversaire à l’extérieur tout en étant moyen ?
Oui. Nous avons été moyens une heure. Je suis conscient que l’on peut avoir des temps faibles dans un match. Mais 60 minutes, ce n’est plus un temps faible, c’est un gouffre. Le côté positif c’est qu’en faisant un tiers du match, on arrive à revenir au score et même à finir très fort. Si j’avais un peu de doute sur nos capacités physiques, cela fait plusieurs fois que nous faisons des fins de match et des 2e mi-temps très enlevée. J’étais déçu de nos entames, pas là. Il faut toujours tirer des enseignements positifs comme négatifs, mais il ne faut pas que l’on soit seulement dans la préparation, il faut aussi être dans la percussion.
« On n’admet pas la situation quand on est menés au score »
Comment expliquez-vous que vous terminez fort vos matches à chaque fois alors que vous avez connu une préparation raccourcie ?
Je pense qu’il y a eu un bon dosage à ce niveau, puis les joueurs se sentent de mieux en mieux physiquement. De plus, il y a l’apport des remplaçants. Sur les 3 matches joués, ils ont apporté quelque chose. Clermont aussi a fait des remplacements mais les nôtres ont vraiment amené du dynamisme.

Il y a aussi un aspect mental qui entre ligne de compte, avec cette capacité à se sortir de situation difficile…
Le fait d’avoir su revenir une fois, puis 2 fois… La croyance est importante chez les joueurs. On sait que l’on perd 1-0 mais que l’on a déjà su revenir et même inverser le score. Cette situation, quand elle se présente, ne nous plait pas mais on ne l’admet pas et on sait qu’elle n’est pas définitive. Sur le plan mental, on sait qu’il ne faut que 10 secondes pour marquer un but et que quand il reste 10 minutes, on est capables de le faire.
Propos recueillis par Christophe Schaad