A Châteauroux (0-0, 31e journée de Ligue 2), le RC Lens a enchaîné un 3e match sans succès et sans but marqué. Entraîneur des Sang et Or, Philippe Montanier espère que le déclic va venir ce vendredi à l’occasion du derby face à Valenciennes (32e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 2).

Lensois.com : Philippe Montanier, vous restez sur un nul 0-0 à Châteauroux au terme duquel il a été beaucoup question de votre manque d’efficacité offensive. Est-elle due à une pression de plus en plus forte pour vos attaquants ?
A domicile, nous avons marqué 11 buts en 6 matches, avec 2 nuls 0-0. Contre Metz (24e journée de Ligue 2), nous avions fourni un bon match mais nous avions été pauvres offensivement, alors que face au Havre (30e journée de Ligue 2), cela se joue plus à 2 ou 3 parades du gardien et des joueurs qui sauvent sur la ligne. Il y a donc une nuance entre nos matches à domicile où l’on a plutôt tendance à marquer pas loin de 2 buts et nos matches à l’extérieur où, même si on peut faire un match complet comme à Châteauroux, on n’est pas bons dans la finition, dans le dernier centre… Après, la pression des attaquants, ça fait partie du métier. Celui qui a du mal à jouer sous pression ne peut pas espérer aller très haut. C’est une question de confiance, d’adresse et de réussite comme sur le match du Havre.

Qu’avez vous pensé de l’état d’esprit alors que votre équipe a terminé à 10 pendant une demi-heure ?
Sur des matches précédents, comme à Paris (2-0, 27e journée de Ligue 2), à Sochaux (0-1, 25e journée de Ligue 2) ou au Gazélec (1-0, 29e journée de Ligue 2), on loupait nos entames et ça me mettait en colère. Nous avons rectifié ça à Châteauroux où nous avons effectué une bonne entame. Puis à 10, nous avons aussi été costauds. Il n’y a que sur les 10 dernières minutes que nous avons un peu souffert ce qui est logique. Mais dans le comportement, l’abnégation, la solidarité, il est difficile de reprocher quelque chose aux joueurs. C’est plutôt au niveau de l’efficacité et de la justesse technique que nous pouvons être plus exigeants.

« On s’en lève la nuit et on note des trucs »

Vous n’apparaissez pas stressé par les événements…
Sans parler de stress, je suis préoccupé car je suis pas content de nos résultats, du fait de ne pas marquer, mais j’ai une grande confiance, une grande foi en mes joueurs et sur l’issue de la saison. je suis d’un naturel optimiste mais bien sûr, on est préoccupé, on se gratte la tête, on se pose des questions… C’est le rôle d’un entraîneur, on s’en lève la nuit et on note des trucs.

Vous allez jouer un derby contre Valenciennes ce vendredi à Bollaert, après un match aller (4-2, 14e journée de Ligue 2) à côté duquel vous étiez passés. Allez-vous jouer dessus dans la préparation du match ?
On peut, mais c’est loin. Steven Fortes n’était pas présent par exemple. On va s’en rappeler mais je pense que c’est plus ce que nous vivons sur ces dernier matches, le fait de pas marquer de buts, qui joue. On a quand même retrouvé une solidité défensive mais on se dit qu’il faut retrouver l’étincelle offensive, ce qu’on a déjà su faire.

Propos recueillis par Christophe Schaad