Après son nul 2-2 à Lorient (16e journée de Ligue 2) mais aussi une série de 5 matches de championnat sans succès, le RC Lens va tenter de renouer avec la victoire mardi à Bollaert contre Brest (17e journée de Ligue 2, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 2). Avant ce choc entre son équipe, 4e, et Brest, 2e, l’entraîneur lensois Philippe Montanier fait le point.

Lensois.com : Philippe Montanier, avez-vous le sentiment que votre équipe était en train de vivre son plus mauvais moment de la saison avant de réagir vendredi à Lorient ?
Je ne sais pas car nous avons fait d’autres mauvaises mi-temps. C’est tout le manque de maturité d’une équipe jeune et sans expérience, capable de passer au travers d’une mi-temps puis d’avoir une superbe réaction après la pause. C’est un peu notre lot, avec l’avantage d’avoir un super état d’esprit. Jeune, cela veut dire aussi que ça va progresser. Il va falloir travailler et être patient de ce côté-là.

Dans votre position accordez-vous plus d’importance à la réaction ou au fait d’avoir vraiment manqué votre première période ?
Dans la situation dans laquelle nous sommes, avec peu de points pris, nous essayons avant tout de positiver. Je préfère rester sur la réaction et la qualité de la seconde période, mais il est vrai aussi que c’était problématique de subir en première période la sortie d’Aleksandar Radovanovic alors que Fabien Centonze commençait à tirer un peu la jambe. Je ne cherche pas d’excuse mais il y a aussi eu des circonstances qui ont peut-être fait que nous n’étions pas bien et comme nous n’avions pas une équipe avec une grosse expérience, l’équilibre était fragile.

« On ne peut que progresser »

Vous avez le désavantage de compter sur une équipe qui se découvre encore, même si le début de saison a pu le faire oublier. N’est-ce pas frustrant de devoir composer avec ce facteur ?
Frustrant mais aussi excitant. C’est la naissance d’un groupe. On a surpris tout le monde, nous les premiers, en étant rapidement prêts. Nous avions travaillé dans ce sens là à travers la préparation athlétique et tactique. Après, rien ne remplace le nombre de matches en commun. Nous avons une équipe très jeune, qui n’a pas beaucoup d’expérience. Et ce sont des joueurs qui n’ont pas non plus beaucoup d’expérience ensemble. C’est vrai que cela fait un certain nombre d’handicaps. Mais les perspectives sont très intéressantes car les joueurs sont impliqués, s’apprécient beaucoup et montrent un bel état d’esprit. On ne peut que progresser. Mais il ne faut pas non plus avoir beaucoup de pépins. La victoire contre Brest n’en serait que plus valorisante !

Justement, que peut-on dire de votre adversaire, actuellement 2e du championnat ?
Cela fait 2 ou 3 années que Brest travaille avec Jean-Marc Furlan. Ils ont cet avantage sur nous de bénéficier de 3 années de travail en commun, ainsi que celui de l’expérience. Il n’y a que des joueurs rompus à la Ligue 1 et à la Ligue 2, avec un buteur comme Gaëtan Charbonnier qui marche sur l’eau aujourd’hui. C’est une équipe pleine de maîtrise, très expérimentée et efficace. C’est un bon challenge.

Propos recueillis par Christophe Schaad