Gardien numéro 3 du RC Lens, Valentin Belon contribue actuellement au regain de forme de la réserve, qui vient d’engranger une 5e victoire en 6 matches de National 2, décollant d’une 16e et dernière place longtemps fréquentée pour occuper la 14e position. Le portier natif de Béthune, apparu en Ligue 1 puis en Ligue 2 avec les professionnels, nous livre son éclairage sur son rôle, sa saison et le renouveau de l’équipe entraînée par Franck Haise.

Lensois.com : Valentin Belon, vous venez de vivre une belle victoire 2-0 à domicile contre Croix, la 5e en 6 matches pour la formation de National 2. Comment interprétez-vous cette dynamique ?
Le match contre Croix nous a permis de remonter au classement. C’est une bonne chose. Cela fait 5 victoires sur les 6 derniers matches. C’était nécessaire. Nous avons connu un début de saison compliqué. Je pense que le groupe avait perdu confiance en lui et perdu ses repères à travers les défaites. Nous avons su relever la barre et reprendre les bases, faire des choses simples pour retrouver la victoire.

La tendance s’est brusquement inversée. Vous n’aviez qu’une petite victoire au compteur avant de connaitre ces 5 succès, dont 4 consécutifs. Comment est survenu le déclic ?
Avant la victoire 3-0 contre Sedan, nous retrouvions déjà de bonnes choses dans le jeu. Nous perdions surtout sur des détails, des erreurs un peu bêtes. Ce sont ces détails que nous avons su gommer. Après le succès contre Sedan, nous avons enchaîné 3 matches en une semaine. Pour chacun, c’était un défi de vouloir prendre le maximum de points sur cette série. On savait que ça pouvait aller vite au classement. Le coach nous a aussi lancer ce défi. Nous étions motivés pour le relever.

Comment évaluez-vous cette compétition ?
Le National 2 est un championnat compliqué, surtout pour une réserve professionnelle. En général ce sont des équipes assez âgées et expérimentées. Il y a beaucoup de duels, du jeu direct et ça joue les 2es ballons. A la base ce n’est pas trop notre philosophie de jeu mais nous nous adaptons et avec l’expérience du début de saison, nous arrivons à prendre un peu de chaque match pour avancer et mieux faire les choses. C’est un championnat formateur pour les jeunes joueurs car on joue contre des adultes, des mecs qui sont là pour gagner !

« Avec Jean-Louis Leca et Jérémy Vachoux, c’est sain »

Vous avez désormais 23 ans avec 3 matches de Ligue 1 et 3 de Ligue 2 à votre actif. Quel est votre rôle au sein de cette jeune équipe ?
J’évolue avec eux comme si je jouais avec l’équipe de Ligue 2. J’essaye d’apporter ce que je peux, les détails en plus. Je ne me prends pas la tête. Ce n’est pas parce que je viens d’un groupe professionnel que je vais me sentir supérieur. Pas du tout. J’essaye de donner le maximum, d’apporter ma pierre à l’édifice pour que les matches se passent bien et que l’on prennent un maximum de points. Sur certaines choses, parfois je peux peut-être apporter un peu de ma petite expérience sur des détails tactiques ou dans la gestion des émotions. C’est un bon groupe, avec de bons mecs. C’est vraiment une bande de potes et je pense que cela a pu aider dans les moments difficiles.

Comment vivez-vous le fait d’évoluer National 2 à titre personnel ? L’été prochain, Jérémy Vachoux partira, Didier Desprez reviendra de prêt et il pourrait donc y avoir une redistribution des cartes dans la hiérarchie… Vous y préparez vous ?
Je le vis bien. Cela faisait un moment que je n’avais pas enchaîné les matches. Avec du recul, je pense que c’est très important, surtout en étant jeune. C’est grâce à ça que j’ai retrouvé la confiance. Enchaîner fait du bien et me permet de retrouver une régularité dans les performances, de retrouver des repères. Honnêtement, je ne me pose pas la question pour la suite concernant la hiérarchie. On n’y est pas encore, il reste encore 2 bons mois de compétition. Je m’entraîne à fond, j’aide le groupe professionnel, je donne de ma personne pour aider l’équipe de National 2 à obtenir le maintien. Après le football va tellement vite. On verra au moment venu !

Comment cela se passe-t-il au quotidien avec Jean-Louis Leca et Jérémy Vachoux au sein du groupe professionnel ?
Cela se passe vraiment très bien avec eux. C’est sain, on bosse bien et chacun apporte ce qu’il peut avec son vécu. C’est top. Vis-à-vis du groupe, nous sommes 3 gardiens avec des profils assez similaires mais des qualités tout de même un peu différentes et cela permet aussi d’apporter de la variété pour nos attaquants dans leur travail à l’entraînement !

Propos recueillis par Christophe Schaad