Le RC Lens n’a plus marqué depuis 3 matches. Une perte d’efficacité offensive que symbolise assez bien Yannick Gomis, meilleur buteur du club avec 12 réalisations mais qui n’a plus marqué dans le jeu depuis octobre dernier. L’attaquant, toujours tourné vers le collectif, garde la tête froide et son optimisme.

Lensois.com : Yannick Gomis, alors que le RC Lens reste sur 3 matches sans but marqué, que les résultats ne sont pas satisfaisants en ce moment, avez-vous tendance à vous mettre plus de pression en tant qu’attaquant ?
Pas du tout. Il ne faut pas non plus se flageller avec ça. C’est vrai que nous avons un poste particulier, que nous avons été recrutés pour ça et que c’est compliqué pour toute l’équipe car quand nous marquons, ça nous met tous sur des bons rails. Mais mon principal objectif, c’est de me concentrer sur l’équipe. La réussite me fuit ainsi qu’à l’ensemble des joueurs offensifs, mais il faut persévérer.

Il ne vous manque donc qu’un déclic ?

Oui. A chaque fois que nous marquons les premiers, nous gagnons. Depuis quelques temps, nous obtenons des occasions sans parvenir à concrétiser. Nous avons besoin d’une fraîcheur mentale, du soutien de nos coéquipiers et c’est ça qui fera la différence.

Au début tout vous réussissait sur le plan offensif. Vous posez-vous plus de questions sur le terrain ?
Nous manquons de lucidité car nous faisons pas mal d’efforts, surtout sur les côtés. Mais la réussite manque, ça se joue sur la confiance avant tout. En tant qu’attaquant, il s’agit surtout d’avoir ce petit déclic. Des que je marquerai ce but, ça fera du bien.

« J’essaye d’être plus zen sur le terrain »

Vous n’avez plus marqué dans le jeu depuis octobre, mais seulement sur penalty, à 5 reprises. Avez-vous déjà traversé une telle période ?
Cela m’est déjà arrivé à Orléans, pendant 3 mois. C’est vrai qu’ici, c’est plus long. J’ai toujours eu le soutien de mes coéquipiers et de mon entraîneur, c’est ça qui fera la différence. J’écoute les conseils, j’essaye d’être plus zen sur le terrain. La réussite me fuit mais je sais que j’ai les qualités.

Vous n’avez pas toujours été chanceux, à l’image de ce superbe but valable mais refusé pour un hors-jeu imaginaire contre Niort (2-1, 26e journée de Ligue 2)…
J’ai eu des occasions qui sont passées et qui me permettaient de marquer comme contre Niort. Cela fait partie de la réussite. Je ne me prends pas la tête, à un moment donné ça va venir, j’y crois dur comme fer.

Craignez-vous de devoir supporter le poids d’une grande part de responsabilité personnelle si le RC Lens venait à ne pas décrocher son objectif ?
D’habitude je me flagelle beaucoup sur ça, je pense toujours à l’équipe, mais un joueur doit gagner en expérience et certains points m’aident à relativiser. Aujourd’hui je suis pas seul, nous sommes plusieurs attaquants, une équipe, une bande de copains, on doit s’aider entre nous pour concrétiser toutes nos occasions. Cela sera bénéfique à toute l’équipe.

Propos recueillis par Christophe Schaad