Touché par le huis clos qui sera imposé mercredi pour RC Lens-Strasbourg (7e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo), Jonathan Clauss ne pourra pas bénéficier du soutien d’un public qui le donne des ailes et devant lequel il adore jouer. Mais lui qui est en train de confirmer au point d’être régulièrement évoqué pour une convocation en équipe de France devrait encore une fois être un argument important du Racing, club au sein duquel il se sent toujours autant à son aise.

Lensois.com : Jonathan Clauss, le RC Lens va devoir faire sans public mercredi contre Strasbourg. Quel impact a-t-il habituellement sur vous ?
C’est triste parce qu’on se rend compte qu’avec ce public, tout change. Cela va nous manquer forcément. On avait pris goût à être entourés et cela va nous manquer, c’est sûr. Jouer avec ce public, c’est exceptionnel. Je dis ça à chaque fois mais c’est parce que je ne trouve pas de mot plus fort. Avant le match, on se prépare et on entend déjà que ça gronde un peu. A l’entrée sur le terrain, on a droit à un accueil exceptionnel. C’est dingue, on a l’impression de respirer 2 fois plus, de courir 2 fois plus vite. C’est hallucinant la force que ça peut nous donner d’entendre un simple grondement quand parfois on peut penser qu’on ne peut pas faire plus.

Quel regard portez-vous sur votre progression, ce que vous devez encore améliorer ?
Michael Schumacher disait qu’il ne voulait pas parler de ses qualités parce que ça paraissait arrogant et pour ses défauts, il vous disait que c’était à vous de les trouver ! C’est un tout, je ne mets pas une qualité ou un défaut plus en avant que l’autre, si je dois évoluer, c’est dans tout. Ce n’est pas parce que j’ai des qualités que je ne dois plus les travailler. Je me sens à l’aise, le coach me fait confiance et m’aide à progresser,  j’ai un staff qui fait tout pour que je sois dans les meilleures conditions et qui sait m’attraper pour me dire que je peux faire plus que « juste ça » parfois. Je n’ai pas le droit au moindre écart ici et ça m’arrange.

« Les Bleus ? N’importe quel piston ou latéral droit peut avoir cet objectif »

La situation des Bleus concernant le poste de latéral droit vous donne-t-elle des idées ?
N’importe quel piston droit ou latéral droit peut avoir cet objectif. Si personne ne là, cela ne serait pas normal. Je ne me fixe pas d’objectif équipe de France, je ne me dis pas : « il faut absolument que… » Ce qu’il me faut à moi, c’est d’être performant à Lens tous les week-ends. Je ne veux pas m’arrêter, je veux continuer, progresser, faire mieux à chaque match, être le meilleur possible le plus longtemps possible. Si ça arrive, c’est extraordinaire et si ça n’arrive pas, je ferai en sorte de me remettre en question. C’est un objectif flou mais un objectif quand même.

Avez-vous envisagé un départ durant le mercato après votre belle première saison ?
Je suis très transparent avec mon agent. Je lui ai dit que les rumeurs, ça ne m’intéressait pas et que seulement s’il y avait un contrat sur la table, il pouvait m’appeler pour qu’on discute. Je n’avais pas l’envie de partir. S’il y avait offre exceptionnelle, ça allait se regarder avec lui et le club et au final je suis toujours là. Je n’avais pas spécialement envie de partir et c’est toujours le cas. Dans un groupe qui tourne comme ça, je me sens bien, à l’aise, tranquille, cela me suffit largement.

Propos recueillis par Christophe Schaad