Alors attaquant du RC Lens, Maryan Wisniewski a participé à la Coupe du monde 1958 en Suède avec l’équipe de France. Une compétition terminée à une brillante 3e place.

L’ex lensois est revenu sur quelques anecdotes entourant cette compétition. Il se souvient que le moral n’était pas très bon au moment de partir après un mauvais match de préparation contre une sélection regroupant des joueurs du Stade français et du Racing Club de France : « Quand on a quitté le stade, les supporters voulaient renverser le car. Je me revois encore assis et je le sens bouger. Ils nous crachaient dessus, ils nous insultaient… On est partis en Coupe du monde « les têtes dans le sac », comme l’on dit. » Au final, les Bleus ont livré un beau parcours, achevé en demi-finale face au Brésil de Pelé (5-2) avant une petite finale gagnée 6-3 contre l’Allemagne, et sont revenus en héros. Maryan Wisniewski raconte alors une anecdote bien personnelle : « Quand on est rentrés, on ne s’attendait pas à cela : il y avait peut-être 15 ou 20 000 personnes à Orly ! Quand on est partis, ils voulaient nous frapper et là, ils sont venus nous embrasser. J’avais 21 ans et je suis tombé face à face avec une belle jeune fille, je n’ai pas pu résister. J’étais alors militaire au Bataillon de Joinville et j’ai disparu pendant une semaine à Paris. Le commandant a envoyé les « flics » chez moi parce que, passé une semaine, j’étais déserteur. Une fois rentré au Bataillon, ils m’ont « collé en taule ». Ils m’ont appris à marcher au pas dans la cour, j’ai fait le défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Élysées et 48 heures après, on partait en Algérie ! Voilà ma prime de match de la Coupe du monde 1958 (rires) ».

(Source : FFF)