C’était attendu et c’est désormais officiel : l’UEFA a présenté une réforme du fair-play financier. Les nouvelles dispositions seront appliquées dès juin avec 3 années de mise en route progressive pour laisser le temps aux clubs de s’adapter.

Les piliers fondamentaux sont la solvabilité, la stabilité et le contrôle des coûts, annonce l’UEFA dans un communiqué. Pour pouvoir s’engager dans une compétition européenne, les clubs ne devront pas présenter d’arriérés de paiement, que ce soit envers d’autres clubs, leur personnel ou les administrations sociales et fiscales de l’UEFA. Des contrôles seront effectués tous les trimestres à ce titre. L’UEFA assure qu’il y aura désormais « moins de tolérance envers les payeurs retardataires ». En revanche, ce nouveau fair-play financier doit laisser plus de latitude aux clubs concernant leurs finances. L’écart acceptable concernant l’équilibre des finances des clubs est augmenté de 30 à 60 millions d’euros sur 3 ans. L’UEFA précise toutefois : « Les exigences portant sur la juste valeur des transactions, l’amélioration du bilan des clubs et la réduction de l’endettement ont été largement renforcées. La plus grande innovation de ce règlement est l’introduction d’une règle relative aux frais liés à l’équipe, qui permettra de mieux contrôler les coûts relatifs aux salaires et aux frais de transfert des joueurs. Le règlement limite les dépenses consacrées aux salaires, aux transferts et aux commissions des agents à 70 % des recettes du club. Des évaluations seront réalisées régulièrement, et les infractions entraîneront des sanctions financières et des mesures sportives prédéfinies. » L’UEFA entend ainsi limiter l’envol des masses salariales. Le président de l’UEFA Aleksander Ceferin commente : « Le premier règlement financier introduit par l’UEFA, en 2010, a rempli ses objectifs principaux. Il a permis aux finances du football européen de s’éloigner du bord du précipice et a révolutionné la manière dont fonctionnent les clubs de football européens. Toutefois, au-delà des répercussions financières inévitables de la pandémie, l’évolution du secteur du football a montré le besoin d’une réforme en profondeur et d’un nouveau règlement sur la viabilité financière. »