Ces dernières années, les relations se sont tendues entre la LFP et Canal+, son diffuseur historique. La chaine cryptée a fortement contesté la décision de la Ligue de ne pas repartir sur un nouvel appel d’offres global suite au défaut de paiement de Téléfoot et le fait de se retrouver à payer plus pour 2 matches (via une sous licence auprès de BeIN Sports) qu’Amazon pour 8 rencontres par journée (250 millions d’euros par an pour Amazon contre 332 millions).

Alors que le prochain appel d’offres pour l’après 2024 devrait être lancé l’année prochaine, le président Maxime Saada reste flou sur la volonté de Canal+ d’y participer alors qu’il assure que la Ligue 1 ne brille pas forcément dans ses audiences par rapport à la Formule 1 et au rugby. Pour L’Equipe, il commente : « Nous verrons… en fonction des circonstances. Pour trouver un accord, il faut que les 2 parties soient d’accord. La dernière fois, nous avions proposé plus qu’Amazon avec notre offre commune avec beIN Sports pour la totalité de la L1, soit 595 M€ de fixe et 78 M€ de variable. » Une partie variable qui n’aurait pas rassuré les clubs. Il rétorque : « Selon moi, la Ligue a avant tout choisi Amazon. D’ailleurs, notre partie variable n’était pas plafonnée, elle pouvait donc monter. Et aujourd’hui, comme nous venons d’annoncer une croissance de 373 000 abonnés sur l’année en France, nous savons que nous aurions probablement versé plus que les 78 M€ prévus en estimation. La Ligue aurait gagné plus d’argent que ce qu’elle gagne aujourd’hui. Dans tous les cas, le problème structurel de l’attractivité de la Ligue 1 est toujours présent comme le problème de l’hyper dépendance au PSG. Je l’ai pointé du doigt l’an passé devant les présidents de clubs. »

Canal+, qui a mené de front plusieurs procès pour se désister de ses obligations de diffusion, a pour l’instant perdu sur l’ensemble de ses procédures.