Le débat revient de plus en plus sur la table : la durée des premiers contrats professionnels pour les jeunes joueurs, fixée à 3 ans, est trop courte au regard des clubs.
Déjà il y a 3 ans, leur demande de l’allonger à 5 ans avait été retoquée, mais ils reviennent actuellement à la charge. Récemment, le président lyonnais Jean-Michel Aulas a évoqué le sujet devant l’assemblée nationale. L’objectif est de mieux protéger les clubs formateurs. Le contexte pourrait apparaitre plus favorable aux clubs, en difficulté sur le plan économique suite aux crises conjuguées du Covid-19 et des droits TV. Les clubs veulent aujourd’hui avoir la main de façon plus durable sur les joueurs qu’ils forment pendant de nombreuses années. La Ligue prévoit d’entamer des discussions dès la rentrée en ce sens, mais il faudra convaincre notamment l’UNFP qui pourrait y voir une entrave imposée aux joueurs dans la gestion de leur carrière. Néanmoins, des compromis pourraient aider à trouver un terrain d’entente. Le directeur sportif de Toulouse Didier Comolli commente pour L’Equipe : « J’ai le sentiment qu’il y a une ouverture à l’UNFP. C’est une très bonne nouvelle. Il n’y aurait pas de perdants à un tel accord. J’ai déjà parlé des conditions de transfert pour les joueurs bénéficiant d’une première expérience pro conséquente. Je ne suis pas dans le secret des négociations mais on pourrait imaginer une revalorisation du salaire de base prévu dans la Charte du football professionnel pour un premier contrat pro. »