Depuis plusieurs semaines, les clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 planchent sur un nouveau mode de gouvernance pour le football professionnel français. Pour prendre une trajectoire qui n’est pas du goût de tout le monde.
Un groupe de travail au sein duquel on retrouvait Bernard Joannin (Amiens), Marc Keller (Strasbourg), Olivier Létang (Rennes), Victoriano Melero (PSG), Vincent Ponsot (Lyon), Xavier Thuilot (Saint-Etienne) ainsi que Jean-Michel Roussier (Nancy), seul représentant de la Ligue 2 a abouti à l’idée sur papier d’une gourvernance au sein de laquelle la Ligue 1 déciderait pour la Ligue 1 et la Ligue 2 pour la Ligue 2. Ce qui ne permettrait plus, dans le cadre de certaines décisions, de voir des petits de Ligue 1 s’associer à des clubs de Ligue 2 pour avoir un contrôle au sein du conseil d’administration. Mais surtout ce fonctionnement diminuerait la place des autres familles du conseil (joueurs, entraîneurs, arbitres..) Sur 25 membres, 7 sont issus de ces familles actuellement. Dans ce projet, il n’y aurait plus qu’un représentant pour les joueurs et un pour les entraîneurs. Philippe Piat, président de l’UNFP, le syndicat des joueurs et Raymond Domenech, de l’UNECATEF, celui des entraîneurs, se sont déjà élevés contre. « Ce qui se prépare, même si on nous parle d’un document de travail, crée un déséquilibre total », lance ce dernier. Par ailleurs, le futur président de la LFP serait choisi par les clubs. Le document laisse entrevoir une volonté de clarifier le rôle de ce poste avec des pouvoirs plus étendus qu’à l’heure actuelle. Il ne serait alors plus question de fonctionner avec un binome comme celui en place avec Nathalie Boy de la Tour à la présidence et Didier Quillot en tant que directeur général exécutif avec un rôle lui offrant une bonne marge de manoeuvre.
(Source : L’Equipe)