Le RC Lens jouera encore devant plus de 30 000 personnes en principe samedi à Bollaert contre Troyes (4e journée de Ligue 2, 15h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1). Une affluence qui reste hors norme en Ligue 2.

Pour l’entraîneur du RC Lens Philippe Montanier, il s’agit forcément d’un atout. Et si cela peut ajouter une pression, plus particulièrement pour certains jeunes joueurs peu habitués à un tel environnement, il estime que cela fait partie du métier d’apprendre à maîtriser un tel contexte pour en tirer profit :

« Même quand on est habitué, qu’on le sait, ça reste tout de même à chaque fois un évènement, on ne s’en lasse pas. C’est comme un beau coucher de soleil, on peut le voir tous les jours de sa fenêtre, on ne s’en lasse pas et ça provoque toujours des émotions. Par contre ce n’est pas simple. Cette ferveur amène une certaine pression. Les joueurs rentrent dans l’arène et certains sont encore jeunes, émotifs. On pense toujours au côté positif et il y en avec ce soutien, mais ça met une pression supplémentaire pour certains. J’ai parlé avec un ancien joueur que j’ai eu et qui est passé par Barcelone. Ce qui l’impressionnait, c’était la capacité des joueurs, qui ont cette pression, à savoir la maîtriser. Ça fait partie du job d’avoir la pression, de la maitriser et d’en faire une alliée pour que ça transcende plutôt qu’elle inhibe. On essaye de ne pas trop en parler, on se focalise plus sur le match, l’adversaire, c’est le meilleur moyen de pas se mettre une pression supplémentaire. »

La difficulté vient aussi du fait que les adversaires n’adoptent pas forcément la même attitude qu’ailleurs. Venu à Bollaert en tant que coach de Boulogne-sur-Mer, Philippe Montanier est bien placé pour en parler : « En tant qu’adversaire, Bollaert ça transcende par rapport à un autre endroit. Le pire, c’est quand vous jouez sur un mauvais terrain où il n’y a personne. On reste amorphe. A Bollaert, vous êtes vigilant et rien que l’ambiance transcende. Ça aide le RC Lens, mais il faut savoir aussi que chez les adversaires, tout le monde a envie d’être à 120%. »

Propos recueillis par Christophe Schaad