Ancien attaquant du RC Lens jusqu’en 1997 avec un prêt à Guingamp en 1995-1996, Sébastien Dallet est arrivé au club en 1993 en provenance d’Orléans. Il était un redoutable ailier, particulièrement vif et jouant à merveille de son petit gabarit.

Aujourd’hui à la tête d’un complexe de foot en salle Lavau, près de Troyes nommé Foot 3 Indoor, il n’a rien oublié de ses années lensoises. A son arrivée, il était un jeune joueur et côtoyait les cadres qu’étaient Eric Sikora, Jean-Guy Wallemme ou encore Guillaume Warmuz. Il raconte :

« A l’époque, nous étions plusieurs jeunes dont Philippe Brunel, Wagneau Eloi, Wilson Oruma ou moi à s’habiller dans le vestiaire d’à côté. Quand nous étions habillés, nous devions cogner à la porte du vestiaire des pros et tant qu’on ne nous avait pas dit « entrez », on ne pouvait pas rentrer. Là, on fait le tour de tout le vestiaire, on serre la main de tout le monde et on demande éventuellement si on peut s’asseoir à tel endroit. Si le pro te dit non, tu restes debout comme un con et tu attends que l’entraîneur arrive et c’est tout. Les bases étaient posées dès le départ. Après sur le terrain, il n’y avait plus de différence. En revanche, si tu faisais une erreur, tu te faisais massacrer. Moi je jouais milieu droit et mon arrière droit était Eric Sikora. Mon capitaine était Jean-Guy Wallemme. Quand tu perdais un ballon dans ton camp, tu te faisais défoncer. Et on ne pouvait que les écouter car ces joueurs avaient quelques matchs derrière eux. Puis tu n’avais rien à dire, c’était le respect de l’ancien tout simplement. Et quand tu ne jouais pas, tu encourageais tes partenaires sur le banc. »

L’homme de maintenant 44 ans affiche beaucoup de respects pour ces personnages, figures emblématiques du club. Notamment Eric Sikora, actuel entraîneur de l’équipe première: « Oui, lui et tout le groupe m’ont marqué. C’était mon arrière droit donc j’étais obligé d’avoir une forte complicité avec lui. Quand je faisais appel-contre appel, le ballon arrivait tout de suite dans mes pieds. Puis quand le match se terminait par une victoire, c’était le premier à te féliciter. On s’apprécie énormément aujourd’hui avec Eric. Après il y avait aussi Jean-Guy Wallemme, l’emblème de Lens, Guillaume Warmuz dans les buts, Fréderic Meyrieu qui te faisait des ouvertures millimétrées, Frédéric Déhu, Jean-Marc Adjovi-Boco, Roger Boli, François Omam–Biyik, Pierre Laigle, Christophe Delmotte, Robbie Slater ou Mustapha El-Haddaoui. L’équipe de Lens était exceptionnelle. Il y avait du très, très lourd. »

(Source : Foot d’avant)