Avec le Brexit, le Royaume-Uni va sortir de l’Union européenne officiellement cette semaine après une période de transition. Cela pourrait impacter le football français alors que l’Angleterre est la première destination de ses joueurs vers l’étranger et surtout celle qui lui rapporte le plus d’argent, que ce soit pour prendre la direction de la Premier League ou du Championship.
Comme les joueurs sud-américains, africains ou asiatiques, les joueurs issus du continent européen devront désormais acquérir un permis de travail. Celui-ci reposera pour les footballeurs sur un système de points qu’il faudra atteindre et qui dépendra du niveau du club d’origine, des résultats ou encore de son expérience internationale. Si la Ligue 1 figure dans les championnats qui rapportent de base beaucoup de points, les sélections notamment auraient beaucoup de poids dans l’attribution. Cela pourrait donc limiter les mouvements vers l’Angleterre dont les clubs pouvaient même aller jusqu’à piocher en Ligue 2 à coups de grosses sommes. Bonne ou mauvaise nouvelle pour le foot français ? Dans un contexte économique difficile, notamment avec la problématique des droits TV, ce n’est pas forcément l’idéal, en revanche, cela pourrait limiter un peu l’hémorragie concernant la fuite des talents Outre-Manche. Le mercato hivernal va déjà permettre de jauger l’impact du Brexit, d’autant que les clubs anglais ne sont pas non plus au mieux financièrement avec la crise sanitaire et la disparition du public dans les stades. « Le Brexit va ajouter ses effets. C’est une mauvaise nouvelle pour les clubs français dont les droits télé vont baisser sans que les transferts jouent leur rôle d’amortisseur. A terme, en revanche, cela peut les favoriser puisqu’ils conserveront plus longtemps leurs meilleurs jeunes et les vendront plus cher quand ils seront matures », pense ainsi Vincent Chaudel, fondateur de l’Observatoire du sport business pour L’Equipe.
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C’est une mauvaise nouvelle pour les clubs français à court terme. Ils sont endettés, un championnat précédent qui n’a pas fini à son terme et donc, moins de droits TV (merci Canal et Bein…), le tout sur fond de Coronavirus les privant de recettes billetterie, idem pour cette saison mais en plus, on ajoute l’affaire Mediapro donc moins de droits TV que prévu, surtout qu’à l’heure actuelle, il n’y a pas d’accord d’officiellement conclu pour le reste (plus de la moitié !) de la saison. Cependant, quand on a dit cela, si les clubs français arrivent à résister à cette crise, la bonne nouvelle est qu’ils doivent en tirer des leçons et changer leur modèle économique bien trop dépendant des droits TV. Aussi, “on” ne peut plus continuer ainsi, c’est à dire survivre et compter sur des ventes pour présenter un budget à peine à l’équilibre chaque 30 juin à la DNCG. Pour moi, s’ils résistent, s’ils en tirent des bonnes conclusions matérialisées en actes forts (le fameux changement de modèle économique), à commencer par arrêter de surpayer les joueurs “restants”, moyens, en L1 comme en L2, cela pourrait être la claque qu’il leur fallait pour mieux repartir de l’avant et en étant plus sereins pour la suite. Maintenant… est-ce que les présidents français vont tous adhérer à ça ? Est-ce que les joueurs – et tous les acteurs du foot français, agents compris – accepteront ces coupes budgétaires ? Pas simple. Mais pourtant, il le faudra bien. Je croise les doigts pour que l’intelligence finisse par l’emporter. L’espoir fait vivre…