Si nous sommes privés de spectacle dans les tribunes, la Ligue 1 2020-2021 a au moins le mérite d’en proposer plus que d’habitude sur le terrain. A la trêve, la ratio de 2,79 buts par rencontre plaçait le championnat sur les bases d’un record au 21e siècle. S’il tenait jusqu’à la fin de la saison, ce serait même le plus élevé depuis 1982-1983 (2,9 buts par match).
Le RC Lens y contribue largement avec ses matches mouvementés, dont sont souvent actrices d’autres équipes qui ne sont pas forcément dans les hauteurs du classement comme Montpellier ou Brest. Franck Haise, l’entraîneur lensois, apprécie ce visage de la Ligue 1, un championnat jugé sans doute trop durement selon lui lorsqu’il est comparé aux voisins :
« Ce n’est pas le cas pour toutes les équipes de L1 non plus mais il y a quand même un certain nombre de clubs, d’entraîneurs, de groupes qui animent beaucoup la Ligue 1, sans être toujours dans la première moitié ou dans le premier tiers du classement. Tout le mérite en revient aux gens qui préconisent ça. Je ne regarde pas tous les championnats du monde mais j’en regarde à l’étranger dans les autres grands championnats et je trouve qu’il y a de très beaux matches en L1 aussi pour certain, dans la qualité technique, l’intensité, le scénario… On est au niveau. Apres il n’y a pas que des grands matches, mais il se passe des choses en L1 et il ne faut pas l’oublier. » Jonathan Clauss, qui a évolué en Allemagne, en 2e division, où la Bundesliga est réputé pour ses matches ouverts, va dans le même sens et n’est pas étonné de voir plus de matches plaisants qu’auparavant en Ligue 1 : « Je ne suis pas surpris. Il y a beaucoup d’équipes qui progressent d’année en année Le championnat est relevé avec beaucoup de qualité. Je suis très content qu’il y ait autant de buts et de spectacle car on a souvent décrié la L1 et je pense qu’elle a largement sa place au très haut niveau. »
Propos recueillis par Christophe Schaad
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