Ancien attaquant du RC Lens, Tony Vairelles est toujours mis en examen pour tentative d’assassinat après une fusillade dans une discothèque en octobre 2011 près de Nancy. Une situation difficile pour l’ex-Sang et Or.

6 ans après les faits, Tony Vairelles a hâte de pouvoir s’expliquer sur cette fameuse journée et espère relever la tête après plusieurs années compliquées : « J’essaie de faire avec. On me dit qu’il y a beaucoup de dossiers et pas assez de juges à Nancy, je le comprends. En même temps, c’est assez incroyable… Pendant un an, on a « pointé » toutes les semaines, alors qu’il n’y avait plus de juge dans notre affaire. Ça nous prive de notre liberté, c’est compliqué de trouver du travail… Car dans ces cas-là, pour les gens, vous êtes plutôt présumé coupable ! J’ai raté quelques opportunités, comme le poste d’entraîneur des attaquants aux Girondins de Bordeaux. J’ai aussi voulu monter une académie de football à Miami, en Floride, mais j’avais interdiction de quitter le territoire français. Et comme cette histoire est arrivée juste après la mise en liquidation judiciaire du FC Gueugnon, on m’a collé une étiquette, alors que j’ai toujours tout fait, sur le terrain et en dehors, pour être honnête et droit. »

L’ancien avant-centre lensois évoque également sa nouvelle vie et espère percer dans le milieu de la musique :

« Je ne peux pas m’exprimer sur le fond, c’est d’ailleurs frustrant d’attendre comme ça depuis six ans quand on sait qu’on n’a rien fait : moi, à 3 heures du matin, j’étais dans mon lit… J’ai fait l’erreur de foncer sur ce parking pour secourir mon petit frère qui avait été agressé, en pensant que la police serait déjà sur place. Pour le reste, je sais ce que j’ai fait -et surtout ce que je n’ai pas fait. Dans ma carrière, j’ai toujours dit que je voulais prouver d’abord et parler ensuite. J’ai hâte d’être au procès pour m’expliquer. En attendant, je m’occupe de mes enfants, je gère les appartements et les assurances vie que j’avais acquis. Heureusement que je n’avais pas trop mal géré quand j’étais en activité, d’ailleurs… Pour le reste, je joue avec les plus de 40 ans des Girondins, histoire de garder une condition physique, et je suis consultant pour Girondins TV. Ce qui me permet surtout d’avoir une vie sociale, parce qu’à la sortie de prison votre téléphone sonne beaucoup moins. »

(Source : Le Parisien)