Samedi, BeIN Sports 1 diffusera Reims-RC Lens à 15h. Consultant pour la chaine, spécialiste de la Ligue 2 comme de la Ligue 1, l’ancien défenseur Brahim Thiam ne sera pas à Auguste-Delaune mais il va suivre ce choc avec beaucoup d’attention. Celui qui a porté les couleurs de Reims, mais qui « espère sincèrement et avec d’enthousiasme » voir les Sang et Or monter en Ligue 1, nous a livré son regard sur cette affiche avec beaucoup de disponibilité.

Lensois.com : Brahim Thiam, y a-t-il une curiosité particulière de votre part pour ce match ?
Oui et pour plusieurs raisons, sportives comme extra-sportives. Ce sont 2 potentielles futures équipes de Ligue 1, des co-leaders, qui s’affronteront dans un stade plein, avec un club qui descend de Ligue 1 et l’autre qui veut la retrouver et qui en a l’envergure. Je serai devant ma télévision et je vais suivre ça attentivement !

N’est-ce pas une affiche idéale pour démontrer qu’il peut y avoir parfois des matches de Ligue 2 plus intéressants que certains de Ligue 1 ?
Il peut arriver qu’il y ait des affiches plus intéressantes. Depuis le début de la saison, je vois une très bonne qualité de jeu en Ligue 2. Après, évidemment, si vous interrogez des dirigeants, entre être très bon en Ligue 2 et moyen en Ligue 1, le choix est vite fait. Mais on peut parfois voir des matches qui n’ont rien à envier à certains de Ligue 1. J’ajouterais aussi des rencontres comme celles de Strasbourg, qui jouent aussi devant un beau public, ou encore Brest. On voit de la qualité de jeu.

« Le RC Lens est l’une des meilleures équipes à l’extérieur sur le plan du jeu »

Se trompe-t-on si l’on dit que Reims-RC Lens oppose les 2 équipes les mieux armées pour la montée ?
Non, on ne se trompe pas, même si j’évoquerais aussi Brest. En termes de qualité de jeu, je pense même qu’il y a encore 15 jours, c’était supérieur à Reims et Lens. Ce sont toutes les 3 des équipes avec des dispositions physiques, techniques et mentales. Si ces 3 équipes sont devant et si proches, ce n’est pas un hasard.

Peut-on parler de tournant alors que cela restera très serré peu importe le résultat ?
Ce n’est pas un tournant, même si c’est en revanche un match important. D’autant que derrière, il y a encore un RC Lens-Brest. Tout peut se passer et peu importe le scénario, il sera encore possible de passer devant le concurrent rapidement sur les journées qui suivent. C’est un match important, oui, mais pas encore déterminant.

Le RC Lens a rarement eu autant de mal à développer son jeu que lors du match aller à Bollaert, en octobre (1-1, 12e journée de Ligue 2)…
C’était aussi le début de la saison. Le RC Lens se cherchait sûrement encore un peu, notamment au niveau du système, avec aussi des enjeux à supporter et une maîtrise à trouver à domicile, devant ce merveilleux public. De manière générale, le RC Lens n’a pas toujours affiché le meilleur football sur son terrain alors que c’est l’une des meilleures équipes à l’extérieur sur le plan du jeu.

« Duverne-Cvetinovic, la meilleure charnière »

Globalement, quel regard portez-vous sur ce championnat de Ligue 2 ? Le podium avance moins vite que l’an dernier. Parce que c’est moins fort ou parce qu’il est plus homogène ?
C’est difficile à dire. C’est vrai, qu’il y a plus d’homogénéité. J’ai vu l’AJ Auxerre battre Reims 3-1 (25e journée de Ligue 2) alors qu’il était dans la charrette. Maintenant, dire si c’est plus faible ou plus fort, c’est compliqué. Il y a en tout cas beaucoup de très bons joueurs, de bonnes équipes. Pour certaines il y a plus de vécu, d’expérience. C’est ce qui fait la différence entre ceux qui sont en haut et ceux qui sont en bas.

Pour terminer, un petit mot de votre part sur la charnière centrale du RC Lens composée de Jean-Kévin Duverne et Dusan Cvetinovic. Quel est votre regard d’ex défenseur ?
C’est la meilleure charnière, la plus complémentaire. Dusan Cvetinovic est un joueur rigoureux, sérieux, qui ne rajoute pas de geste inutile. Jean-Kévin Duverne a beaucoup de potentiel, il a appris la rigueur, l’importance des petits détails qui jouent un si grand rôle, surtout quand on est défenseur. Puis Alain Casanova a été intelligent en ne s’acharnant pas sur une défense à 3. Il faut aussi ajouter la présence de joueurs comme Kenny Lala, Karim Hafez ou encore d’Anthony Scaramozzino. Il y a de quoi voyager.

Propos recueillis par Christophe Schaad