Franck Haise a guidé le RC Lens de la Ligue 2 vers la Ligue des Champions en 3 ans. Forcément, la satisfaction était immense après avoir assuré la 2e place et les poules de la C1 ce samedi soir en battant Ajaccio 3-0. Retrouvez sa réaction ci-dessous.

Lensois.com : Franck Haise, auriez-vous imaginé vous retrouver en Ligue des Champions et avec 81 points à une journée de la fin ?
Evidemment non. On avait fait 5 points de plus entre la première et la seconde année. Je me disais seulement qu’en faisant 5 points de plus, on aurait dû se rapprocher de l’Europe. C’est plus ça que j’avais en tête. Là ça dépasse tout ce qu’on pouvait prévoir ou attendre. Mais au regard du travail, de la régularité des joueurs, avoir passé 80 points n’est pas illogique !

Quand vous avez pris l’équipe y avait du scepticisme. Que ressentez-vous aujourd’hui en entendant la musique de la Ligue des Champions à Bollaert seulement 3 ans après la montée ? 
Elle n’était pas prévue. J’avais dit alors à Laurent (Bessière, ex membre du staff) que mon rêve serait de ramener Lens en Europe, je ne savais pas si on allait le faire, qu’on irait en Ligue des Champions au bout de 3 ans. C’est une immense fierté mais ce n’est pas qu’un travail de cette saison. C’est un travail depuis qu’on est remonté avec beaucoup de personnes, dont certaines qui ne sont plus là, mais qui ont participé. Ça ne pouvait qu’être collectif.

« L’apothéose, ce n’est pas encore le moment »

Jonathan Gradit parle d’apothéose de sa carrière, est-ce la votre ?
Non. Evidemment que non et même pour Jo, parce qu’il va jouer la Ligue des Champions ! L’apothéose ce n’est pas encore le moment. Il y a toujours des choses très belles à vivre.

Pour Brice Samba, la Ligue des Champions n’est arrivée dans les discours du vestiaire qu’après la victoire contre Marseille. Est-ce pareil pour vois ?
Je n’y vais pas trop dans le vestiaire et quand j’y vais c’est moi qui parle. L’idée était d’avancer. Si on commence à dire à la 20e journée ou après PSG la 1er janvier qu’on va jouer la C1 ce serait manquer beaucoup d’humilité. Tout le monde sait rester à sa place tout en étant ambitieux.

La progression a été constante depuis 3 ans et vous avez franchi une nouvelle grande étape…
Contre Monaco on a fait, à domicile y a quelques semaines de ça un très gros match quasiment abouti de bout en bout mais quand on bat Monaco de la façon dont les a battus, les autres aussi ça veut dire qu’on a passé un cap, qu’on peut battre n’importe quelle équipe.  Après c’est juste la régularité qui nous manquait les années précédentes, même si cette année on a eu un moment un peu plus difficile, mais dans le jeu on y était toujours et ça n’a pas duré très longtemps. Ça veut dire que le club a passé des caps. Ce qui me rend fier, c’est le travail de tous les gens que vous voyez pas ou peu, qui sont, au delà d’être des experts dans leur domaine, des gens exceptionnels sur le plan humain.