Le RC Lens va tenter de rebondir dimanche à Brest (22e journée de Ligue 1, 17h05, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Foot) après avoir concédé mercredi sa première défaite de la saison à domicile contre Nice (1-1, 21e journée de Ligue 1). A 2 jours de la rencontre, le manager général Franck Haise, qui doit composer avec un groupe amoindri par des blessures, fait le point.

Lensois.com : Franck Haise, vous gérez une grosse série de matches en déplorant un certain nombre de blessés (Cabot, Buksa, Farinez, Haïdara, Claude-Maurice, Saïd, Fortes). C’était quelque chose que vous craigniez ?
On a repris après la coupure avec des séries de matches. 2 en 3 jours à la reprise, puis 3 en une semaine, puis 5… Ceux qui jouent l’Europe, c’est encore plus, mais on a pu voir sur le dernier week-end qu’il y a eu 7 joueurs blessés en cours de première période sur les 10 matches, dont Massadio (Haïdara) chez nous. Quand les matches viennent à se rapprocher, c’est un risque qui augmente. Dans tous les clubs, on met en place des protocoles de récupération de plus en plus importants, mais pour autant, entre le musculaire et les contusions, comme pour Wesley Saïd qui s’est blessé au genou sur une faute, le risque augmente. On veut toujours passer entre les gouttes mais ce n’est pas toujours facile.

A l’issue de la défaite contre Nice, votre capitaine Seko Fofana a tenu un discours assez fort, déclarant qu’il allait falloir régler beaucoup de choses pour continuer sur ce qui était fait avant et que cela allait être réglé en équipe. Selon-vous, qu’a-t-il voulu dire par beaucoup de choses ?
Je ne pense pas qu’il pensait ça, mais pour ceux qui penseraient qu’on avait moins donné sur le plan physique, on a atteint notre record sur la distance totale parcourue. C’est la première fois qu’on arrive aussi à ce résultat sur les courses à haute intensité. On a loupé des choses, c’est une évidence, on n’a pas été attentifs sur phases arrêtées, comme sur le but. On en a reparlé ce vendredi matin. On n’a pas été  bons sur nos coups de pied offensifs et ça fait un petit moment que ça dure, on en a parlé aussi. Pour le reste, quand je vois le match… Pour moi c’était un gros match et Nice a fait une grosse performance. Peut-être que le match est différent si on ouvre le score par Wesley Saïd en première période. Il y a un certain déchet chez nous et cela ne nous a pas permis de faire mieux, mais sur l’intensité et la volonté, je n’ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs. La vision du match à posteriori et les données le confirment. Ce n’est pas là qu’on a péché mais à d’autres endroits.

« On essaye de trouver un maximum de parades »

Dans l’animation offensive, n’avez-vous pas aussi souffert d’un manque de spontanéité ?
Ce qui est certain, c’est que sur les derniers matches, nous nous sommes créés moins d’occasions que d’habitude. C’est lié aussi au bon travail de Nice sur l’aspect défensif et collectif. C’est peut-être lié aussi à moins de spontanéité sur ce match, mais nous nous étions créé beaucoup d’occasions à Troyes, même si nous n’en avions concrétisé qu’une (1-1). Tant qu’on se créé des occasions, ce n’est pas que je ne suis pas inquiet car il faut marquer, mais on en avait aussi à Brest et cette fois là, on avait été efficaces. C’était moins le cas sur ce match contre Nice, c’est en partie lié à nous, à notre justesse y compris sur les coups de pied arrêtés ou certaines situations de centres, mais il faut aussi rendre à l’adversaire qui a fait un gros match, notamment dans son animation défensive.

Vous sentez-vous plus analysé pour contrarier vos plans et dans le besoin de vous renouveler encore plus pour surprendre ?
Nous sommes vraisemblablement de plus en plus regardés, mais on observe toutes les équipes et on fait la même analyse, elle est autant poussée contre le premier que le dernier. Nous sommes certainement analysés, après on se renouvelle, on essaye de le faire depuis 3 ans et on essaye de trouver un maximum de parades. Parfois on ne les trouve pas, parfois pour les joueurs il peut y avoir aussi des moments plus difficiles, avec un peu moins de justesse, de spontanéité ou de réussite. Cela fait partie des aléas d’une saison. C’est difficile d’être au top et à 100% ou 110% tout le temps. On a souvent été à 100% dans les intentions de jeu, dans l’énergie déployée, dans la réussite aussi, mais tout le temps, ce n’est pas simple.  Mais quand je vois les données du match, je me dis que les joueurs ont fait ce qu’ils devaient faire. Après on espère toujours que le jeu combiné soit meilleur, que le timing de l’appel soit meilleur… On travaille pour ça et je peux dire qu’on travaille fort. Des fois, ça coince un peu parce qu’il y a aussi des adversaires de qualité.