Comme le RC Lens, le FC Nantes dispose d’une culture de jeu importante. Si cela se retrouve plus ou moins en fonction des périodes, pendant longtemps, on a beaucoup parlé de « jeu à la nantaise » comme d’une véritable marque de fabrique, avec des principes prônant un football vers l’avant et fait de mouvement.

Joueur dans les années 1990, Franck Haise a ainsi été comme beaucoup séduit par ce que proposait les Canaris d’entraîneurs de référence comme Jean-Claude Suaudeau ou encore Raynald Denoueix. Interrogé sur l’influence qu’a pu avoir ce jeu à la nantaise sur lui, il commente :

« Le jeu à la nantaise appartient à Nantes et à ces entraîneurs là notamment, car il y a eu beaucoup d’entraîneurs à Nantes avec des idées. A l’époque où je jouais, je suivais Nantes, dont celui de Jean-Claude Suaudeau et de Raynald Denoueix avec beaucoup de plaisir. Ils ont gagné des titres avec une certaine idée du jeu et c’était top. De façon plus générale, j’ai toujours beaucoup apprécié lire les interviews de ces entraîneurs et pas uniquement depuis que je suis entraîneur, même si quand j’étais jeune coach, je lisais avec beaucoup d’intérêt aussi. Je trouvais que les mots avaient du sens et c’était passionnant de les lire. J’ai aussi quelques souvenirs de match, pour les avoir joués en amical avec Laval. Une fois, on avait pris un gros bouillon (sourire). » Le technicien lensois met en avant la diversité des footballs : « On peut jouer le football qu’on a envie de jouer. Il y a plein de types de football différents. On en a vu des totalement différents cette semaine en Ligue des Champions. Il faut faire corps avec son contexte, avec les joueurs à disposition et ce que vous avez envie de faire partager. Au-delà de ça, ce qui m’intéresse, c’est qu’il y ait une identité au RC Lens et tant que j’en serai l’entraîneur, l’idée sera d’avoir cette identité avec le club et les joueurs pour que tout l monde prenne du plaisir et se retrouve dans cette équipe. »

Propos recueillis par Christophe Schaad