Le RC Lens, fringant 7e, est à l’affût pour une qualification européenne avant d’aborder les 4 dernières journées de championnat. Avant de recevoir Nantes samedi (35e journée de Ligue 1, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Prime Vidéo), l’entraîneur lensois Franck Haise évoque la bonne forme actuelle de ses joueurs, qui semblent dans les meilleures conditions pour vivre le sprint final.

Lensois.com : Franck Haise, vous abordez ces 4 derniers matches avec un groupe presque au complet et avec des joueurs qui paraissent dans une belle forme. Comment êtes-vous arrivé à ce résultat ?
Le fait d’avoir quasiment tout son effectif sous la main sur la dernière ligne droite, c’est le résultat d’un travail qui est fait notamment par le pôle performance, entre les préparateurs, le staff médical, en lien avec les techniciens par rapport à l’enchainement des matches avec certains choix de faire couper certains joueurs. C’était le cas par exemple le week-end dernier à Paris où on a décidé de ne pas prendre de risque avec Patrick Berg et Facundo Medina. On l’aurait pris, on les aurait peut-être perdus pour 4 semaines derrière. C’est une connexion entre tous les membres du staff pour essayer d’avoir jusqu’au bout nos joueurs sur le terrain plutôt qu’à l’infirmerie. C’est toujours assez délicat d’avoir tous les joueurs à 100% sur toute une saison, il y a parfois des moments plus difficiles, mais je trouve que sur 2 ans, globalement, nous sommes réguliers.

Comme contre Nice, vous avez réalisé une performance à Paris en étant en infériorité numérique. Cet aspect mental ne représente-t-il pas une grande force pour ce sprint final ?
Ce que je sais, c’est que depuis 2 ans, j’ai un groupe qui a une mentalité très forte. Il a pris confiance au fil des semaines et des mois à force de produire du jeu, de créer des émotions et d’obtenir des résultats. La confiance est importante dans la vie d’un groupe. C’est un groupe qui ne s’est jamais fixé de limite même s’il en a, comme toutes les équipes. Puis ce qui se vit à l’intérieur du groupe, que vous ne pouvez pas voir, est aussi une force.

Il y a aussi l’apport du banc qui marque les esprits, comme on l’a encore vu à Paris. Quelle est la part du staff dans cette réussite d’avoir su maintenir tout le monde concerné jusqu’à la fin ?
C’est du management. Le management va du coach vers le staff, du staff vers les joueurs, du coach vers les joueurs, des joueurs vers les autres joueurs. Tout ça, c’est du management, c’est travailler dans l’exigence mais avec beaucoup d’échanges et de bienveillance, de positif, même s’il y a des décisions à prendre, ce que j’ai toujours fait sans difficulté parce que c’est mon rôle. On le fait dans un climat que l’on veut le plus engagé mais aussi le plus serein possible.

« Persuadé de ce que peut apporter la présence du public dans l’esprit, dans la force pour aller encore plus loin »

La fin de saison dernière avait été difficile mais il y a une différence notable cette année, c’est que vous pouvez compter sur la présence du public dans les tribunes. A quel point cela peut faire une différence ?
Je ne sais pas à quel point ça peut changer les choses mais ce qui est certain c’est que le contexte est totalement différent avec un Bollaert plein qui encourage son équipe comme c’est le cas depuis le retour du public dans les stades. C’est aussi le cas à l’extérieur. A Lille, on savait qu’il y avait une présence, j’en ai aussi entendu une belle à Paris et je n’ai pas de doute que sur nos derniers matches à l’extérieur, il y aura aussi beaucoup de cœurs lensois avec nous. C’est difficile de dire ce que ça peut apporter en terme de points, par contre dans l’esprit, dans la force, pour aller encore plus loin et se dépasser, je suis persuadé de ce que ça peut apporter.

Alors que vous êtes en chasse pour une qualification européenne derrière le Top 5, vous avez plusieurs fois expliqué que ce qui importait était votre parcours….
Les matches, je les regarde, les résultats, on les connait. Ce que je veux c’est qu’on se focalise sur nous, dans le moment, et que l’on ne se mette pas à faire des calculs. Ce qui compte, c’est que nous fassions les meilleurs matches possibles pour avoir le meilleur résultat possible et après il sera toujours temps de regarder. Le moment présent, c’est mon équipe mais après Paris, le dimanche, j’ai regardé les matches et suivi les résultats.

Propos recueillis par Christophe Schaad