Le RC Lens se trouve dans une période très difficile. Lundi, les joueurs ont été sévèrement chahutés par le public lors de la réception de Bourg-en-Bresse (0-1, 29e journée de Ligue 2). Le défenseur Brice Dja Djédjé, qui a fait de la garde à vue pour violences conjugales présumées en février, une affaire sur laquelle il a apporté sa version ce mercredi, n’a pas été épargné avec des insultes et une banderole le visant. Alors que le club vit au rythme des affaires extra-sportives, une nouvelle s’étant ajoutée mardi, il invite à faire le dos rond avec une seule idée en tête : arracher le maintien au plus vite.

Lensois.com : Brice Dja Djédjé, la soirée très spéciale de lundi contre Bourg-en-Bresse a-t-elle été digérée ?
C’est vrai que cette soirée était assez difficile. Ce n’était pas évident de jouer devant notre public mécontent. Aujourd’hui, le plus important est d’essayer de sauver le club. C’est ça l’objectif : regarder vers l’avant. Il reste 9 matches et des points à prendre. Samedi, nous allons à Reims qui est premier et je pense qu’il faudra bien se concentrer. Cela ne sera pas facile mais ce n’est pas parce qu’ils sont premiers qu’il faut avoir peur.

Comment rester concentré lorsque l’on baigne dans une telle actualité, où se mélange sans cesse sportif et extra-sportif ?
C’est sûr que ce n’est pas évident. Mais que voulez-vous que je vous dise ? Ce sont des choses qui arrivent dans la vie et dans une carrière. J’ai entendu des insultes sur ma famille qui m’ont vraiment touché, des attaques personnelles mais le plus important maintenant pour le club, ce sont les résultats et obtenir le maintien le plus vite possible. Ce sont les résultats qui feront revenir les supporters au stade pour nous encourager. Il faut rester solidaires. C’est nous, avec le staff, qui détenons les clés des résultats. Il faut prendre le maximum de points pour souffler et oublier ça.

« Faire la part des choses entre le sportif et l’extra-sportif »

Le groupe est-il touché après ces affaires et ces moments difficiles lundi ?
Oui, je pense que certains joueurs sont touchés, mais après il faut savoir faire la part des choses. Il y a le sportif et l’extra-sportif. Ce sont les matches qui permettront de penser à autre chose. Personnellement, ça ne m’a pas perturbé. La seule chose qui m’a fait mal, ce sont les insultes entendues. Mais à Marseille, j’ai connu des périodes comme ça où les supporters étaient mécontents de l’équipe. J’arrive à faire abstraction de ça. On ne va pas se focaliser sur ce qu’ont fait les supporters, le plus important est de se focaliser sur nous-mêmes. C’est nous qui jouons et une fois que nous aurons enchainé les victoires, je pense que les supporters seront un peu plus heureux même si ça ne va pas changer la saison. Bollaert n’est pas un handicap. Moi je suis arrivé en janvier, j’essaye de faire le maximum pour tirer l’équipe vers le haut.

L’expérience que vous avez-vous incite-t-elle à faire passer un message au groupe ?
On sait très bien que dans le football, tout va vite. Les saisons se suivent et ne se ressemblent pas. La saison prochaine, peut-être que ça sera autre chose et que les supporters chanteront à tous les matches. Je n’étais pas là en début de saison, la situation n’était pas évidente avec 7 défaites pour démarrer. Cela s’est amélioré ensuite mais nous sommes encore en difficulté. A nous de gagner pour obtenir le maintien. Il faut faire le dos rond et ne pas calculer tout ce qui se passe à l’extérieur. Si moi j’avais calculé, je ne serais pas en train de parler. Mon objectif aujourd’hui est de tout faire pour que le Racing reste en Ligue 2.

Propos recueillis par Christophe Schaad