Le groupe professionnel du RC Lens s’adapte cette semaine à l’arrivée d’un nouvel entraîneur en la personne de Franck Haise, après l’éviction de Philippe Montanier. L’expérimenté milieu Yannick Cahuzac revient sur ce changement, forcément particulier.

Lensois.com : Yannick Cahuzac, comment avez-vous vécu cette semaine particulière marquée par un changement d’entraîneur ?
Ce sont toujours des semaines compliquées quand il y a un changement de coach. Ça fait partie du métier mais ce n’est jamais simple. Ce sont toujours les coaches qui trinquent mais nous avons une grande part de responsabilités en tant que joueurs. Nous devons nous remettre en question.

Pouvez-vous identifier les causes de cette période difficile ?
Difficilement. Si nous avions pu bien les identifier, nous aurions tout fait pour ne pas commettre ce genre d’erreurs. Difficile de dire aujourd’hui ce qui a été ou non. A nous, joueurs, de procéder à une grosse remise en question, ce ne sont pas les coaches sur le terrain. C’est nous qui devons être performants et en ce moment, nous ne le sommes pas.

« Les cartes sont redistribuées »

Quel est le rôle des joueurs leaders lors de l’arrivée d’un nouvel entraîneur ?
C’est de rester nous-mêmes. Je pense que nous avons un groupe sain. Il y a de bons joueurs et de bons mecs. Il faut être à l’écoute et être le plus professionnel possible pour aider le coach à faire passer ses idées et sa philosophie. Si on est à l’écoute, on va bien travailler et adhérer plus rapidement à ses idées.

Comment percevez-vous l’état d’esprit du groupe en ce moment ? On parle souvent d’électrochoc quand un nouveau coach arrive…
Honnêtement, je trouve le groupe bien. Après Caen, nous avons eu quelques jours compliqués car nous avons vraiment envie d’y arriver. Nous avons été vraiment affectés par ce non match mais nous sommes repartis de l’avant. Il y a un nouveau coach, les cartes sont redistribuées, une émulation se créée et tout le monde est au taquet pour jouer. Le groupe vit bien, est sain et a envie d’être le plus rapidement possible sur le terrain pour remettre la machine en marche. Pour avoir déjà vécu des changements d’entraîneur, effectivement on peut apparenter cela à des électrochocs. Des joueurs jouent plus avec certains coaches que d’autres et ça amène un nouveau regard sur l’effectif. Tout le monde peut prétendre à une place. On peut donc parler d’électrochoc mais le plus important c’est que cela perdure dans le temps.

Propos recueillis par Christophe Schaad