Eric Roy est le nouveau directeur sportif du RC Lens. Multidiplômé, l’ancien joueur professionnel espère apporter une nouvelle vision au club artésien. Entretien

Quel est votre constat sur la situation actuelle du Racing ?
La principale mission pour le RC Lens est l’équipe première. Le club est en grande souffrance depuis plusieurs années. J’ai fait partie d’un club qui a souffert également pendant plusieurs années. C’est compliqué psychologiquement pour l’ensemble des salariés du club. On va tout mettre en œuvre pour sortir de cette situation. 6 points en 10 matches montrent que l’on part sur une base où on ne peut pas se maintenir. On voit bien l’urgence de la situation. Plutôt que faire des beaux discours, je préfère laisser la place au travail. Il faut se projeter sur le prochain match. Je ne veux pas distribuer de la bonne soupe aux gens, je veux juste travailler.

Quelles sont vos premières actions au RC Lens ?
Depuis quelques jours, je suis au travail. Pour l’instant, il est difficile pour moi d’avoir toutes les réponses aux différents problèmes du club en peu de temps. Il faut faire un audit le plus rapide possible sur la situation du club, le travail au quotidien sur le recrutement, la formation et l’équipe première. Il y a des gens de grande qualité ici. Il faut être capable de les entraîner pour les fédérer ensemble et des objectifs communs. On va faire une réunion avec les joueurs pour avoir quelques réponses.Ca va être mon travail dans les prochaines semaines. La situation du Racing interpelle tout le monde en France. Il faut être capable de se relever de la non-montée la saison dernière, se relever psychologiquement de cette saison. Il faut se dire que la saison n’est peut-être pas si difficile que ça et débloquer le petit truc psychologique.

Vous êtes un homme multicasquette ?
Oui, j’ai fait plusieurs métiers à l’intérieur d’un club de football hormis le poste de Président. J’ai été directeur du marketing, de la communication, j’ai géré l’avancée de la création du nouveau stade. Pour occuper ces postes-là, j’ai passé un diplôme de manager général de club professionnel. J’ai passé un diplôme de stadium manager pour la gestion des enceintes sportives. Je suis diplômé, j’ai beaucoup travaillé en tant que manager. C’est pour cela que je préfère cette dénomination. Ma rencontre avec l’actionnaire principal fut déterminante. Je lui ai donné un mémoire concernant ma vision d’un projet sportif dans un club professionnel. Je pense que cela lui a parlé. Il faut un projet de vie au service d’un projet de jeu. En tant qu’ancien joueur professionnel, je connais bien le vestiaire, je voulais passer de l’autre côté de la barrière.

Vous avez également connu le rôle d’entraîneur également ?
J’ai été entraîneur à Nice effectivement pour sauver le club d’une situation périlleuse. Ce n’était pas un rôle pour lequel je m’étais prédestiné, car je n’avais pas passé les diplômes. Désormais, j’ai également celui-ci. Les choses sont claires. Je viens avec un projet bien précis et non pas pour entraîner l’équipe. Je viens pour mettre Eric Sikora dans les meilleures conditions. Je vais lui apporter mon expérience de ces situations délicates. Ce n’est pas évident à vivre. C’est très compliqué à gérer. Ce sera un plus dans notre relation. On va établir une relation de confiance avec Eric Sikora.

Propos recueillis par Mickaël Nys