Alors que la fin de saison se profile, le RC Lens doit encore aller chercher son maintien. Eric Sikora l’entraîneur du RC Lens est concentré pleinement sur ce dernier objectif de la saison. Première réponse attendue ce lundi face au Paris FC à Bollaert pour le compte de la 36e journée de Ligue 2 (20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sports). Entretien.

Lensois.com : Eric Sikora, malgré la défaite face à Ajaccio (2-0, 35e journée de Ligue 2), la situation au classement n’a pas évolué. Il a toujours le même écart.
Oui, il n’y a que Quevilly-Rouen qui a pris un point. Niort s’est sauvé donc il y a un concurrent en moins. Maintenant, c’est à nous de faire le travail et ne pas attendre les résultats des autres. Après le match face à Ajaccio, il y avait de la déception par rapport à ce que l’on a fait et le payer cher au classement. Finalement, Nancy a perdu, Bourg-en-Bresse a perdu, Quevilly-Rouen a pris un point. C’est finalement une journée qui n’est pas si négative que cela au niveau comptable. De toute façon, je ne me considère pas comme quasi-maintenu. Nous avons seulement 37 points et il reste 3 matches. Chaque équipe peut prendre des points. Même si nous avons un meilleur goal-average, cela ne sert à rien pour l’instant si Nancy gagne les 2 prochains matches et que nous, de notre côté, on les perd. C’est à nous d’aller chercher ce maintien. C’est à nous d’aller chercher ces 4 points, pour être sûr d’évoluer en Ligue 2.

Est-ce difficile de faire passer ce message au groupe ?
J’ai dit aux joueurs qu’il était encore possible d’être barragiste. Etre barragiste, c’est disputer un match aller-retour contre une équipe de National 1 en confiance et qui n’a rien à perdre. Aujourd’hui, rien n’est acquis. La saison dernière, le barragiste avait 38 points. Nous en avons 37. Nous sommes dans une situation de potentiel barragiste. Il ne faut pas dramatiser, mais il faut faire attention. On se pose des questions mais je n’ai pas peur car nous avons fait des choses très bonnes. Nous avons été cohérent dans l’état d’esprit. Je n’ai pas de craintes particulières. On possède 5 points d’avance, les autres clubs doivent remonter cet écart. Il faut être prudent car tout peut se passer. Il n’y aucun match facile. Même Tours va jouer le jeu jusqu’au bout. Les joueurs de Tours vont vouloir se montrer en jouant contre Lens à la TV un lundi. Certains jouent leurs avenirs personnels. Ils vont vouloir battre le RC Lens.

Vous avez été très critique après le match à Ajaccio alors que les réactions corses étaient plutôt positives envers la prestation de vos joueurs. Comment expliquez-vous ce décalage ?
Quand je vois les stats de ce match, nous avons plus d’occasions nettes qu’eux. Les Corses inscrivent 2 buts sur 2 coups de pied arrêtés. Nous avons 600 passes mais beaucoup trop de passes latérales, négatives. Il s’agit presque de la moitié des passes. Les adversaires courent, mais c’est stérile. Nous avons fait beaucoup mieux dans les rencontres précédentes. J’ai revu le match, j’avais été très critiques mais nous n’avons pas été si mauvais que ça. On aurait dû pousser plus. Nous n’avons pas réussi à trouver les bonnes passes. On rentre pour la première fois dans la surface en seconde période à la 80’. Il y a un problème. Les adversaires ont beau dire des choses positives, Olivier Pantaloni est venu me voir à la fin de rencontre, mais au final on repart avec une défaite 2-0 face à une équipe qui ne t’as pas dominé.

Propos recueillis par Mickaël Nys