Nouvel entraîneur du RC Lens, Philippe Montanier a connu le succès pour sa première sortie officielle sur le banc des Sang et Or, vendredi à Orléans dans le cadre de la journée inaugurale de Ligue 2 (0-2). Il espère maintenant enchaîner à domicile face au Red Star, samedi (2e journée de Ligue 2, 17h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports 1) et attend des progrès.

Lensois.com : Philippe Montanier, quel est votre sentiment avant la réception du Red Star, après votre victoire 2-0 à Orléans pour la première journée de Ligue 2 ?
Malheureusement pour nous, chaque match a sa vérité. Cette première victoire nous fait plaisir mais elle ne garantit rien pour la suite. Il faut à chaque fois se remettre en question avec un autre adversaire, une autre problématique, mais c’est toujours bien pour les joueurs et les entraîneurs de valider le travail effectué pendant 6 semaines. Simplement, nous ne nous sommes pas préparés que pour le premier match mais pour toute une saison et le Red Star représentera une autre difficulté. Il va falloir se remettre en question, ce qui n’est pas un problème. Nous sommes plutôt axés sur la performance et nous avons vite switché sur la venue du Red Star après la victoire.

Ce match contre Orléans suffit-il pour lever certaines inquiétudes ?
Je n’avais pas trop de doutes sur la cohésion de l’équipe, mais il fallait valider cela en championnat. Cela confirmait les 6 semaines durant lesquelles les joueurs ont beaucoup travaillé et surtout, tout fait ensemble. Ce match ne sera pas le plus abouti mais sur la cohésion, c’était à la hauteur de ce que j’attendais. Il faut maintenir cette cohésion tout en s‘améliorant dans tous les domaines.

« Le succès ne se programme pas »

Plusieurs joueurs ont connu le traumatisme du début de saison 2017-2018 avec 7 défaites consécutives. Avez-vous senti le groupe soulagé de cette première victoire dès l’entame du championnat ?
70% de l’équipe qui a démarré n’y étaient pas et je n’ai pas senti les anciens particulièrement stressés. Dans notre métier, nous avons  l’habitude de vite passer à autre chose. Même durant la préparation, je n’ai pas senti le groupe stressé pour ce début de championnat par rapport à ce qui a pu se passer il y a un an.

Peut-on dire que le RC Lens est programmé pour la montée ?
C’est le budget, la valeur de l’équipe, l’entité qui font que l’on parle de programmation pour la montée, mais le succès ne se programme pas, il se construit et nous sommes en phase de construction. Nous n’avons fait qu’un match, alors dire que nous allons gagner le marathon, c’est un peu tôt. Il faut encore s’améliorer. Il y a des choses à corriger et à chaque fois, il y aura un adversaire de qualité avec des problématiques auxquels il faudra répondre. Chaque équipe a son histoire. Faut-il s’inspirer de Reims, d’Amiens ? Nous allons surtout essayer d’être Lens et d’écrire notre propre histoire.

Propos recueillis par Christophe Schaad