Après une défaite 2-0 dimanche en 32e de finale de la Coupe de France à Reims, le RC Lens va retrouver le championnat lundi sur le terrain du Red Star (20e journée de Ligue 2, 20h45, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Sport). Entraîneur des Sang et Or, Philippe Montanier ne veut surtout plus perdre de points en route.

Lensois.com : Philippe Montanier, y a-t-il une forme d’impatience à l’idée de renouer avec le championnat après la trêve ?
Pas tellement car la coupure a été courte. Nous avons arrêté le 22 décembre pour reprendre le 29 avec un départ en stage durant lequel nous avons beaucoup travaillé et c’est encore le cas cette semaine. Nous avons pris le match à Reims comme un match de coupe mais qui devait aussi nous préparer pour le championnat. Nous sommes dedans. Ce n’est pas la même impatience que celle du début de saison, lorsqu’il y a 6 semaines de préparation sans compétition officielle.

L’espoir, c’est celui de démarrer cette phase retour comme la phase aller…
Oui, on repart et on se souvient que notre première victoire à Bollaert était face au Red Star (1-0, 2e journée de Ligue 2), mais que cela avait été un match difficile. C’est une équipe mal classée mais nous avons l’habitude de ne pas nous fier au classement. Nous avons effectué une bonne préparation avec un match intéressant mais pas complètement abouti ensuite en Coupe de France à Reims. Cela reste une autre compétition. Ces équipes sont dures à jouer mais si nous voulons avancer, il faut prendre les 3 points. En Ligue 2, tous les matches sont âprement disputés et à l’aller, nous avions eu du mal a en venir à bout. Ce sera pareil chez eux. Il faut gagner. Nous sommes en déficit de points, alors il faut repartir. Mais je sais que leur entraîneur Faruk Hadizbegic ne sera pas d’accord !

« Nous avons besoin que les joueurs soient à leur meilleur niveau »

Face aux difficultés que vous rencontrez sur le plan des résultats, y a-t-il la volonté de bouleverser certaines habitudes, à travers le système par exemple?
On y pense et on y travaille, mais on s’aperçoit aussi que nous avons besoin que les joueurs soient à leur meilleur niveau. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez mettre n’importe quel système… La matière première, ce sont les joueurs. Nous travaillons sur différents systèmes mais nous voyons aussi, comme à Reims, qu’en changeant quelques joueurs, l’animation offensive peut s’avérer différente. Dans un même système, l’apport de joueurs peut apporter d’autres réponses.

Ressentez-vous le besoin de donner plus de la voix et d’être plus ferme auprès des joueurs ?
Non, même si comme après Ajaccio, il peut y avoir plus de colère. Il faut reconnaitre que ce groupe donne toujours le maximum. Nous travaillons beaucoup sur les intentions, pour qu’elles soient bonnes. Si la réalisation n’est pas bonne, on garde à l’esprit que l’équipe est jeune et perfectible, on attend que l’on progresse dans les intentions et dans la coordination des joueurs sur les phases offensives ou défensives. Mais nous mettons plus l’accent sur certaines choses en arrêtant beaucoup, en répétant certaines phases. On est dans l’idée de persévérer pour que ça rentre plus vite.

Propos recueillis par Christophe Schaad