Le RC Lens s’apprête à livrer un gros match sur le terrain du Paris-Saint-Germain samedi (34e journée de Ligue 1, 21h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur Canal+ Décalé). Jean-Louis Leca livre son regard sur un déplacement où tout est possible même si le PSG sera nettement favori.

Lensois.com : Jean-Louis Leca, un déplacement comme celui de samedi à Paris, c’est un match que vous pouvez abordez sans pression ?
Quand on est au début d’une saison, Paris on se dit toujours qu’on va y aller sans pression. C’est tellement un autre monde qu’on n’est pas dans la même cour. Mais on va y aller en étant dans une bonne passe et si on peut ramener quelque chose, on ne s’en privera pas.

Vous avez obtenu 3 clean-sheets sur vos 6 derniers matches et on sent une équipe plus solide. Comment l’expliquez-vous ?
Quand on ne prend pas de but, c’est forcément une satisfaction en plus. Après pour l’expliquer, il y a des matches et des périodes où ça fait poteau rentrant et d’autres où la même action fait poteau sortant. Aujourd’hui, on a plus de réussite. Le plus important, c’est que nous on soit tout le temps focus sur ce qu’on doit faire et sur ce qu’on peut faire mieux puis commander notre équipe pour faire pencher la balance du bon côté.

« Ce serait mentir de dire qu’on ne pense pas à l’Europe »

A quel moment avez-vous senti la bascule ?
Le déclic, je pense qu’il est contre Nice. Si on avait gagné à 11 contre 11 sans tout ce qu’il s’est passé, il n’y aurait pas eu derrière ce regain d’énergie pour aller chercher le derby derrière. Contre Strasbourg, il y avait eu un sentiment d’injustice sur le penalty encaissé, puis derrière contre Nice on se retrouve à 10 au bout de 15 minutes. Mais on a eu un public extraordinaire avec nous, j’ai vu des mecs devant moi qui se sont arrachés pour se dire d’abord qu’on allait faire nul, puis sur 2 coups de génie on voit qu’on arrive à marquer… Derrière le derby est vite arrivé et on se retrouve là. Si on avait perdu contre Nice, on aurait fini dans le ventre mou et malgré ça, ça aurait été une super saison. Ce match là nous fait du bien et donne de l’énergie, maintenant il faut peut-être aller chercher la chose en plus qui vous fait toucher les étoiles.

L’Europe et même pourquoi pas la Ligue des Champions, vous y pensez avant d’aller à Paris ?
Bien entendu, ce serait mentir de dire qu’on ne pense pas à ça, qu’on n’en parle pas. Quand vous faites 2 saisons qui se passent relativement bien, quand on vit ce qu’on vit, on aborde la suite sans pression avec un groupe qui a toujours envie d’aller plus haut. Si demain il faut aller chercher une 6e, 5e, 4e ou même une 3e, on ne pas s’en priver mais ce serait prétentieux de dire qu’on va aller chercher la Ligue des Champions. On va à Paris. On peut prendre une branlée, mais on a aussi les arguments pour les embêter. On va faire le match qu’on doit faire, donner ce qu’on doit donner. On aura peut-être en face de nous les 3 meilleurs joueurs du monde et s’ils sont tous à leur niveau, je pense qu’on va prendre une branlée, mais s’il y a un peu de moins bien, avec notamment le contexte du public aussi… Dans un match il y a plein de petits aléas qui vont pour ou contre, on ne s’en privera pas si on peut faire quelque chose.… Derrière, tout restera ouvert. Il faudra faire comme d’habitude, prendre le calendrier tranquillement, faire les mêmes semaines et essayer de ne pas amener plus de pression sur les évènements. L’an dernier à Bordeaux (3-0) on en avait peut-être fait un peu trop. On avait vraiment misé sur ce match et si on l’avait gagné on aurait peut-être joué l’Europe. On ne va pas refaire l’histoire, aujourd’hui tout ce qui se passe n’est que positif et s’il faut aller chercher quelque chose, on ne se privera pas.

Propos recueillis par Christophe Schaad