Depuis le début de cette année 2022, une alternance a été instaurée au poste de gardien du RC Lens. Jean-Louis Leca doit désormais partager son temps de jeu avec Wuilker Farinez, considéré comme l’avenir du club, les 2 portiers jouant respectivement 2 matches de suite chacun.

Interrogé en conférence de presse afin de savoir si selon lui Wuilker Farinez est prêt pour être numéro un la saison prochaine et du même coup, si lui l’est pour devenir numéro 2 cet été, il estime qu’il n’est  « personne » pour le décider sur la première question. Mais sur la seconde, il se dit prêt à répondre aux attentes du club, peu importe le rôle qu’il lui sera demandé de tenir : « Quoiqu’il se passe entre le RC Lens et moi, si le club me dit : «  Tu es numéro un », je serai prêt, s’il me dit « Tu es numéro 2, je serai prêt, et s’il me dit : « Tu es numéro 3 », je serai prêt aussi. Je vis une super histoire au RC Lens et je suis prêt a défendre le maillot Sang et Or avant tout, point barre ! » Sur le fonctionnement de l’alternance mise en place depuis le début de l’année, il commente : « Ce n’est pas à moi de l’évaluer. J’avais dit que le plus important n’était pas l’alternance ou les joueurs mais l’entité RC Lens. Aujourd’hui, alternance ou pas, on en est là, bien placés, c’est positif pour le club et c’est le plus important ! » L’occasion d’évoquer le sujet de la gestion des gardiens, alors que le Racing s’apprête à affronter le PSG où la situation semble tendue à ce niveau. A Paris, le fonctionnement n’a jamais été clairement établi entre Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma et cela s’en ressent de plus en plus. Jean-Louis Leca commente : « En début d’année j’avais presque dit que ça allait se passer comme ça, à Paris. On vit une saison où on voit que dans différents clubs, on s’aperçoit qu’on n’a pas besoin d’avoir seulement un bon gardien. La différence après, c’est la façon dont vous le gérez car c’est un poste à part. Quand j’ai débuté, on parlait toujours du numéro 1. Il est important, mais les gens ne quantifient pas l’importance d’un numéro 2, de toute la team gardiens. On ne s’en aperçoit que quand le numéro 2 va jouer t que ça se passe bien et dès que ça va se passer moyennement on va penser que ce n’est pas un bon numéro 2. C’est très réducteur. J’ai été numéro 2, je sais c que c’est un numéro 2, un numéro 3 et ils sont méga importants pour la vie d’un groupe, pour le rythme cardiaque d’un groupe. Ce sont des mecs qui restent avec les attaquants, qui restent à la fin des séances, qui participent aussi à l’ambiance, ce sont des choses très importantes. Si ça peut mettre en valeur le fait qu’il n’y a pas qu’un numéro un dans un groupe, mais aussi un 2, un 3 et même un entraîneur des gardiens, c’est bien. Il y a un n°1, un n°2 et un n°3 mais l’importance de la gestion est primordiale. Il faut être clair dès le départ plutôt que de se retrouver dans une situation où on se demande qui va jouer. Quand Courtois signe au Real Madrid, Zinedine Zidane avant la même situation mais tout était claire au démarrage. Un gardien jouait le championnat, l’autre la Ligue des Champions. Paris a aujourd’hui 2 des 5 ou 6 meilleurs gardiens du monde mais on voit qu’il y a un poids qui pèse sur eux. On a vu des erreurs de Navas ou de Donnarumma qu’on ne voyait pas avant. Ce n’est pas la faute des gardiens quand on en est là, ce sont plus les directions ou les entraîneurs qui ne mettent pas les choses au clair. »

Propos recueillis par Christophe Schaad