Ancien milieu du RC Lens, John Bostock est actuellement sans club. Il a résilié cet été le contrat qui le liait à Toulouse au retour d’un prêt infructueux à Nottingham Forest en Championship, la 2e division anglaise.
Depuis, le milieu a posé ses valises à Londres, sa ville, lui qui a grandi sous les couleurs de Crystal Palace avant de partir à 16 ans à Tottenham. S’il a connu une embellie en Belgique puis lors de ses premiers mois au RC Lens, John Bostock connait un parcours compliqué, constitué d’abord de nombreux prêts à travers les divisions inférieures anglaises ou au Canada, puis une baisse de régime au Racing après plusieurs bons mois. Il n’a jamais vraiment rebondi, que ce soit à Bursaspor, Toulouse ou Nottingham. Très jeune, il était pourtant promis à un grand avenir, à tel point que pour l’attirer, Barcelone lui avait envoyé un maillot du club dédicacé par Ronaldinho en personne. Il avait finalement signé à Tottenham. Pour la BBC, il commente aujourd’hui : « Je me souviens qu’à Crystal Palace, j’étais trop jeune pour me changer dans le même vestiaire que mes coéquipiers car j’étais encore mineurs. Puis j’ai fait mon entrée lors d’un match pour 20 minutes. J’avais regardé cette équipe jouer pendant des années en étant assis dans les tribunes avec mon petit sac de bonbons, c’était surréaliste. Je n’oublierai jamais. Ma famille et mon agent pensaient que mon intérêt était d’aller à Tottenham pour le projet, les joueurs avec lesquels j’allais m’entraîner. Ils pensaient que ce serait mieux pour mon développement. Honnêtement, je n’avais que 15 ans, j’ai vu des papier sur la table et on m’a dit de signer. Je suis très reconnaissant d’avoir eu mon entourage familial. Certaines personnes voient simplement le football pour ce qu’il est mais derrière, il y a une vie, des pressions et des attentes. J’étais juste un jeune homme essayant de poursuivre ses rêves. Je voulais être le meilleur du monde, gagner le Ballon d’or et être comme Ronaldinho. J’ai pensé que si je n’y parvenais pas, ce serait un échec (…) J’ai des regrets mais ce n’est même pas d’avoir refusé Barcelone, plutôt d’avoir quitté Crystal Palace. Cela fait partie de la vie. Je n’étais pas vraiment en mesure de prendre ces décisions mais je sais que les gens qui l’ont fait avaient à cœur de faire au mieux pour mon intérêt. »