Depuis qu’il enchaine les matches avec le RC Lens en tant que titulaire, Jonathan Clauss ne cesse de monter en puissance. Il a livré une très grosse prestation, représentant un danger constant à droite contre Saint-Etienne samedi (2-0, 6e journée de Ligue 1).
Champion de 2e division en Allemagne avec Bielefeld, le joueur formé à Strasbourg revient d’assez loin. Il a dû un temps redescendre dans le monde amateur, évoluant notamment à Raon-L’Etape. Il profite de la chance qui lui est offerte aujourd’hui de porter les couleurs de Lens, sans vouloir s’en contenter. Il raconte pour France Football : « Cela représente beaucoup pour moi. J’ai très souvent associé Strasbourg, d’où je suis originaire, à Lens. Ce sont 2 clubs similaires, très populaires et familiaux, avec des villes qui vivent pour leur équipe. Quand j’ai su que le RC Lens me voulait, ça m’a beaucoup touché. Mais pour l’instant, je ne m’autorise pas vraiment le droit de prendre du recul. Certes, quand je vois le visuel du club partout autour de moi, le logo Ligue 1 floqué sur le maillot les jours de matches, je suis heureux. Mais je me dis que si je prends un peu trop de distance, je vais me satisfaire du chemin parcouru. Et ça, je ne le veux pas. J’aurais le temps d’en prendre plus tard, pour me féliciter. Mais, pour l’instant, il n’y a pas d’auto-satisfaction. » C’est en CFA 2, avec Raon-L’Etape en 2015, que le latéral a commencé à évoluer dans sa mentalité pour atteindre l’endroit où il en est aujourd’hui : « A cette époque, je disais à tout le monde que le football, c’était ma vie. Mais je n’en étais pas spécialement convaincu. Petit à petit, à force de faire des boulots à côté pour rentrer de l’argent, j’en ai pris conscience naturellement. A un moment donné, je me suis regardé et je me suis dit : « Ce n’est pas de cette vie dont tu as envie. Alors soit tu te bouges et tu te donnes les moyens de faire ce que tu as toujours voulu, ou alors tu continues à vivre avec le regret de ce qui aurait pu se passer. » »