Le RC Lens vient d’achever une épuisante série de matches. L’occasion de faire le bilan du chemin parcouru depuis début 2018.

Le 8 janvier, le RC Lens démarrait son année 2018 avec la réception de Boulogne-Mer en 32e de finale de Coupe de France. A peine plus d’un mois plus tard, il a déjà disputé un total de 9 rencontres toutes compétitions confondues, soit 840 minutes de jeu en comptant la prolongation survenue face au club de la Côte d’Opale. Soit en un mois 50% du temps de jeu d’un Abdellah Zoubir sur toute la première partie de saison alors qu’il a été le 4e joueur du groupe le plus utilisé. Autant dire qu’un turnover était indispensable lors de ce gros marathon dont le bilan se chiffre à 3 tours de Coupe de France franchis dont un 8e de finale face à Troyes, équipe de Ligue 1 mais aussi seulement 6 points pris sur 18 possibles en championnat. Une série qu’il a fallu gérer non sans obstacles, entre le mercato et les errements qu’il a pu provoquer chez certains joueurs, à l’image de Dusan Cvetinovic qui reconnait que les contacts avec Orlando n’ont pas été faciles à gérer, les blessures, avec notamment la perte pour plusieurs semaines de l’arrière gauche Karim Hafez ou du défenseur central William Bianda, le report de quelques jours du match à domicile contre Sochaux (0-1, 21e journée de Ligue 2) ou encore une nouvelle affaire extra-sportive qui a contraint l’équipe à se passer de Brice Dja Djédjé contre Valenciennes samedi.

2 défaites à Bollaert qui tâchent au milieu de plusieurs bons résultats

Les 2 défaites coup sur coup à domicile contre Orléans et Sochaux sont venus ralentir considérablement la montée du Racing au classement et noircir un tableau sur lequel figurent pourtant plusieurs bonnes performances en ce début d’année. La Coupe de France n’est pas une priorité mais avant d’aller aux Herbiers le mardi 27 février, le RC Lens s’est offert une belle possibilité de briller à l’échelle nationale avec un dernier carré qui parait à sa portée, ce qui serait une première dans cette compétition depuis 1998. Il fallait aussi gagner à Nîmes, candidat à la Ligue 1 ou accrocher le nul chez d’autres prétendants comme à Brest et à Lorient, même si le contenu chez les Merlus n’était pas très concluant. Seulement, le temps où les tours de Coupe de France se jouaient le week-end à la place du championnat est désormais très loin. Il a fallu enchainer sans cesse et face à des adversaires souvent plus frais, les clubs de Ligue 2 tombant comme des mouches dans cette compétition. A la fin du marathon, la fatigue a semblé évidente. Elle n’explique pas à elle seule les ratés de ce début d’année, le plus gros restant la faible prestation fournie contre Orléans, mais contre VA, on n’a pas senti ce peps affiché plus d’une fois depuis le début de la saison pour revenir dans des parties mal engagées, même si les joueurs d’Eric Sikora ont su s’arracher pour s’éviter dans les arrêts de jeu une 3e défaite de suite à Bollaert en Ligue 2 qui aurait été très gênante et sévère.

Programmés pour la montée mais quand même taillés pour atteindre l’objectif maintien ?

Si la dynamique n’est pas au niveau espéré en début d’année après les efforts fournis en 2017 pour effacer au mieux l’ineffaçable, à savoir cette série de 7 défaites en autant de journées en début de saison, l’attitude rassure. Lorsqu’une équipe programmée pour jouer la montée se retrouve à jouer le maintien, on aime répéter qu’elle part avec un déficit avec la concurrence dans l’état d’esprit. Même si le rêve d’une folle remontada a toujours semblé dans un coin de la tête de certains, on sent les Lensois bel et bien ancrés dans la réalité de la lutte pour le maintien. Car c’est bien de cela dont il s’agit pour cette équipe qui garde encore les stigmates du début de saison. Tant mieux car dans 10 jours, de quoi se reposer un peu, faire autre chose que de la récupération et prendre le temps de mieux intégrer les nouveaux (Alex Gersbach, Walid Mesloub, Brice Dja Djédjé), il faudra justement avoir cette volonté de ne rien lâcher à Quevilly-Rouen, 18e à 5 points. Seul le dénouement le dira, mais ce match pourrait être un vrai tournant dans le cadre de la lutte pour le maintien.

Christophe Schaad