Après une réunion avec le Président de la République Emmanuel Macron le 17 novembre dernier, les clubs professionnels nourrissaient l’espoir de recevoir l’aide attendue face à la crise qu’ils traversent. Mais ils semblent aujourd’hui déchanter.
Le foot professionnel, qui profite des prêts garantis par l’Etat, espérait une mise en place différente de certaines mesures face au 2e confinement et à des recettes qui s’effondrent. Si l’Etat a par exemple apporté 110 millions d’euros pour compenser le manque à gagner en billetterie, elle ne serait pas suffisante au regard du nombre de clubs, de Ligues et de fédérations concernées. Jean-Pierre Caillot, président du club de Reims mais aussi du collège des clubs de Ligue 1, commente pour L’Equipe : « On a bien conscience de ne pas être les seuls à avoir des besoins. On fait preuve de retenue et on fait face à nos responsabilités par rapport à ce qu’il se passe (…) Mais quand on a reçu les modalités des aides annoncées et les seuils d’application, ce n’était pas ce qui avait été dit. Et ça a été la douche froide pour tous les clubs. J’ai parfois un peu l’impression que l’on ne nous prend pas au sérieux et que le sport est mal traité par rapport à la culture. » Alors que le foot français est en plus confronté au non versement des droits télé par Mediapro, il redoute des difficultés dans certains clubs à payer les salaires à venir : « Oui, ça pourrait arriver. Quand vous n’avez plus de recettes à mettre en face de vos dépenses, comment fait-on ? »