Être le Petit poucet d’une compétition comme la Ligue des Champions ouvre la porte à des exploits retentissants, comme lors de la victoire 2-1 obtenue à l’aller face à Arsenal, mais expose aussi à vivre des soirées d’apprentissage à la dure. Comme ce mercredi, face à la même équipe, sur sa pelouse de l’Emirates. Le RC Lens a pris une énorme gifle. Et on se serait bien passé de ce 6e but qui vient l’inscrire au palmarès de la plus large défaite de l’histoire du football français en Ligue des Champions. Les Lensois sont tombés face à beaucoup trop forts et n’ont pas tout bien fait non plus. Une fois qu’on a dit ça, à quoi bon ressasser éternellement ? Doit-on oublier toutes les satisfactions de la phase aller dans cette poule ? Et surtout, faut-il oublier que le RC Lens reste tout proche d’un reversement en Ligue Europa, une autre compétition européenne majeure ? Pour enjoliver le tout, les Lensois auront le 12 décembre face à eux, dans un Bollaert qu’on espère incandescent parce que l’évènement le vaudra bien, le tenant de cette fameuse C3. Cette même compétition qui nous avait fait vivre de très grandes émotions en 2000. Le RC Lens, à condition de faire au moins un nul, peut poursuivre l’aventure européenne, le tout en écartant le tenant… Qui, il y a quelques années en arrière, aurait cru ça possible en 2023 ?

Une grande aventure européenne peut encore se dessiner 

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Quand on aura digéré ce trop plein de buts anglais, il faudra bien se souvenir d’où ce club partait il y a 4 ans et ce qu’il peut encore réaliser aujourd’hui, malgré ce cinglant 6-0. Alors oui, il va falloir se remettre la tête à l’endroit après cette terrible débâcle. Il va falloir retrouver de la confiance, de l’assurance. Et tout ça dès samedi à Bollaert, contre un Lyon qui nous joue la carte du choc psychologique juste avant de voyager jusqu’en Artois, avec l’éviction de Fabio Grosso remplacé par l’intérimaire Pierre Sage. Autant dire, pour trouver que ce que vit le géant lyonnais ressemble étrangement à ce qu’a vécu Lens en 2008, qu’on préfère être dans la peau d’un Lensois aujourd’hui. Car malgré tout, il y a de belles choses à venir. Le sentiment est terriblement désagréable après un tel revers devant les yeux de l’Europe, mais il n’y a pas de raison d’avoir honte de ces Sang et Or. D’ailleurs les 3000 supporters lensois présents à l’Emirates ont donné l’impression d’en avoir conscience, fiers qu’ils semblaient être de montrer leurs couleurs. Surtout quand il y a eu tant de fierté apportée par ces mêmes hommes, et qu’ils ont encore l’opportunité devant eux d’en apporter un peu plus d’ici quelques semaines et qui sait, peut-être pendant encore de longs mois rythmés par des soirées européennes ?  Peut-être seront-elles l’occasion de constater que les joueurs de Franck Haise ont beaucoup appris mercredi soir à l’Emirates… Alors vivement RC Lens-Séville !