Ancienne gloire du RC Lens, Vladimir Smicer est devenu dirigeant d’un petit club tchèque et reste ambassadeur de Liverpool à l’étranger. L’ancien milieu n’oublie pas pour autant son passé lensois.

Malgré des débuts difficiles, le Tchèque va rapidement devenir une figure incontournable du club Sang et Or. Vladimir Smicer en garde un excellent souvenir : « Au départ, c’était difficile, je parlais un peu allemand, mais en France, ce n’est pas trop ça… Ils m’ont dit : «?On préfère que t’essaies le français ou que tu ne parles pas du tout. C’est toujours mieux que l’allemand.?» (Rires.) Guillaume Warmuz m’a pris sous son aile, il m’a appris la langue. Avant les matches, on était dans la même chambre, il m’aidait. C’était difficile, j’apprenais avec des bouquins, j’écoutais la radio, je regardais la télévision et j’avais un dictionnaire. Petit à petit, je me suis amélioré et sur le terrain, pas besoin d’avoir un grand vocabulaire. J’ai marqué lors des 3, 4 premiers matches. Ils ont tous pensé que j’allais marquer à tous les matchs. (Rires.) Sauf que, physiquement, je me sentais mal. Les 6 premiers mois étaient compliqués. Au mois de décembre, le coach m’a donné 2 semaines de plus pour me reposer, car j’étais cuit, avec l’Euro dans les pattes. […] C’était le transfert parfait pour ma carrière. J’avais le support des dirigeants, de l’équipe, des supporters. Le foot, c’est tout pour eux. Je n’avais pas besoin du soleil, d’amusement, j’avais juste besoin de football. Le championnat français est meilleur que le championnat tchèque, j’apprenais à chaque match. Pendant 3 ans, je suis devenu un meilleur joueur. Même en tant qu’homme, ça m’a donné plus de confiance. Peut-être qu’à Lens, il n’y a pas de soleil, il n’y a pas la mer, mais il y a le cœur. […] Je pense qu’au début de saison, on ne savait pas où on était. Petit à petit, une très belle atmosphère s’est installée dans l’équipe. Roger Lemerre nous donnait ce sentiment : «?Être fier d’être Lensois.?» Parce qu’il était de la région. On a commencé à jouer en 4-3-3. Il savait qu’à l’extérieur, c’était très risqué. Il nous disait : «?Si on est mauvais, on peut en prendre 4. Même si je sais qu’on va perdre ce match, on ne perdra jamais notre philosophie. S’il faut retourner ce match, on va le retourner !

(Source : So Foot)