Champion de France 1998 et vainqueur de la Coupe de la Ligue 1999 avec le RC Lens, formé au club, Yoann Lachor est depuis cette saison l’entraîneur des U12 du club, avec Thierry Delvallet. Il évoque avec nous cette nouvelle expérience auprès de la jeunesse lensoise.

Lensois.com : Yoann Lachor, comment s’est réalisée votre arrivée au sein de l’équipe des éducateurs du RC Lens ?
Cela s’est fait simplement. Il y a eu des changements parmi les éducateurs du club pour diverses raisons. J’ai rencontré Jocelyn Blanchard qui connaissait mon désir d’intégrer le RC Lens en tant qu’éducateur pour aider le club. J’avais passé mes diplômes pour cela. Pour le club comme pour moi, c’était la bonne occasion pour que cela se fasse.

Comment s’est déroulée la prise de contact avec les jeunes ?
La rentrée était le 17 août. Cela s’est bien passé. Après, il faut se mettre au diapason du club, comprendre le fonctionnement interne entre les éducateurs. Il faut s’adapter à ce nouveau process de travail et cela se fait facilement car entre les éducateurs, nous sommes tous ensembles dans le travail.

« Inculquer les valeurs du RC Lens »

Quels sont les principaux axes de travail dans la catégorie des U12 ?
Cela va au-delà du développement des qualités techniques ou physiques. Il y a la partie footballistique, sur laquelle nous essayons de former des sportifs complets afin qu’ils puissent s’adapter à n’importe quelle situation plus tard, lorsque ce sera plus difficile. On les aide à progresser physiquement et techniquement mais il y a aussi tout l’aspect émotionnel, le mental. On tâche de leur inculquer les valeurs du RC Lens, toutes ces notions d’engagement, de solidarité et de respect qui sont si importantes.

Les joueurs sont-ils faciles à gérer à cet âge ?
L’avantage c’est qu’ils sont au RC Lens depuis un moment et que l’aura du club agit sur les enfants.  Et puis il y a bien sûr le travail des éducateurs qui ont eu ces jeunes entre les mains et qui ont travaillé là-dessus. Bien sûr, cela reste des enfants et s’ils ne sont pas cadrés cela peut partir à la rigolade ou dans la déconcentration mais un petit rappel à l’ordre suffit pour que le sérieux revienne. Ils doivent aussi s’amuser à travers le football et l’objectif est de leur apporter le plus de plaisir possible par sa pratique.

Est-ce une vocation et jusqu’où espérez-vous aller ? Le monde professionnel ?
A la fin de ma carrière j’ai eu quelques mois pour prendre le temps de faire le point sur mes envies et mes capacités. J’ai essayé de passer mes diplômes et cela s’est bien passé. Ça m’a tout de suite plu. J’avais cette volonté de transmettre ce que j’ai pu vivre. J’ai pris énormément de plaisir à passer mes diplômes et ce qui est cool c’est qu’à cet âge, il y a plein de choses à faire. On est plus sur la formation que le résultat et c’est très intéressant de les voir progresser. Maintenant, on est sur du football à 8. C’est vrai que j’aimerais bien un jour passer au football à 11. Mes diplômes me le permettent mais cela dépend du niveau, pour les nationaux, je dois encore en passer. Et si je dois arriver un jour au niveau professionnel, ce sera à long terme. Aujourd’hui, j’en suis à prendre mes marques.

Propos recueillis par Christophe Schaad