En 2000, le RC Lens réalise un joli coup en faisant signer Antoine Sibierski. Seul problème : le joueur qui reste sur une grosse saison à Nantes a un passé bien de joueur lillois, formé chez les Dogues.

Pour France Bleu, l’ancien attaquant, qui a également été directeur sportif à Lens, revient sur ce transfert survenu à un moment très particulier de sa vie. Il revenait en effet dans sa région natale alors que 6 mois auparavant, il apprenait le décès de sa mère. Il raconte :

Antoine Sibierski, ici avec le maillot de l’équipe de France Espoirs.

« Quand je signe à Lens, c’était un choix réfléchi. 6 mois avant, j’avais perdu ma maman.  Je sais alors que je reviens dans une région où il va falloir faire le deuil car il n’était toujours pas fait. Sur le plan du football, je sais aussi que ça va être difficile car les supporters de Lens vous voient comme un joueur de Lille car vous avez été formé là-bas et les supporters du Losc vous voient comme quelqu’un qui les trahit. Des 2 côtés, vous n’êtes pas bien mais je ne suis pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, je suis passé par des moments très difficiles jeunes comme adultes et j’ai une force mentale qui me permet d’affronter les choses en prenant le taureau par les cornes et en respectant les gens. Alors j’accepte que vous réagissez comme ça mais je vais vous montrer derrière que je vais quand même défendre vos couleurs, respecter le club en m’identifiant à vous. Mais c’est là qu’on prend du recul, c’est que le plus difficile, c’était le fait qu’il a fallu faire le deuil de ma maman. C’est plus ça qui est venu compliquer les choses dans cette signature à Lens. »