Il n’est pas l’attaquant vedette du Racing Club de Lens, mais Morgan Guilavogui est en train de s’imposer petit à petit avec des entrées en jeu convaincantes. L’ancien joueur du Paris FC s’est illustré devant le but à deux reprises cette saison. Il a encore une belle marge de progression devant lui.

Lensois.com : Morgan, expliquez-nous combien de temps il t’a fallu pour t’adapter à ce rythme de la Ligue 1 ?
Je savais qu’en passant de la Ligue 2 à la Ligue 1, j’allais devoir faire face à un changement de niveau. J’avais eu l’occasion de parler avec des joueurs qui sont passés par là à un moment de leur carrière. Il fallait un temps d’adaptation pour attraper le bon rythme et la bonne intensité. Et petit à petit, aujourd’hui encore, j’apprends. J’ai bien mis un mois et demi pour trouver le rythme.

Votre rôle de soutien de l’attaquant vous convient-il ?
C’est une chose qu’on avait avec le coach. J’ai trois postes. Celui de soutien de l’attaquant, ça me ressemble parce que l’an dernier je jouais sur un côté, mais déjà en soutien de l’attaquant. En pointe aussi ça me met en confiance, j’apprends à évoluer dans un nouveau système alors je dois encore avant pour être au point.

guilavogui lens lille octobre 2023

Sur quoi vous devez progresser ?
Sur le changement d’intensité déjà. Et puis dans la concentration j’ai passé un cap mais j’apprends encore. Je dois être plus juste techniquement, être meilleur dans mes choix, dans les derniers gestes, dans le placement tactique… Le système est nouveau pour moi. Tous les jours, on apprend, je peux encore m’améliorer.

Parlez-nous de cette période où vous êtes partie du centre de formation de Saint-Etienne et vous avez arrêté le football …
J’étais dans une période où le football ne me disait plus grand-chose. J’ai plongé dans les études, j’étais en BTS négociation et relation client. Et souvent le soir quand je faisais mes devoirs, je me disais que j’aurais préféré être sur un terrain de football. Le mardi soir, j’allais jouer avec des amis de mon père. Je savais que c’était ce qui me plaisait. Je faisais semblant que tout allait bien, mais il me manquait le football. En fin d’année, un entraîneur vient me chercher. Au début, je suis un peu réticent. Puis j’y vais, et ça m’a relancé.

Quelle relation entretenez-vous avec Josuha Guilavogui, votre grand frère qui joue à Mayence ?
De très bons rapports. Il m’a toujours conseillé même si on ne joue pas au même poste (milieu et attaquant). Mais sur le plan mental, il est costaud, c’est un exemple. Il m’a permis de progresser, surtout dans les moments où ça n’allait pas. Et quand il me voit jouer en Ligue des Champions, il est le plus heureux.