Gardien du RC Lens, Nicolas Douchez, qui comparaitra en février pour « violences en état d’ivresse n’ayant pas entraîné d’interruption temporaire de travail » après une garde à vue le 26 octobre dernier, a été sanctionné par ses dirigeants. Il est suspendu jusqu’au 21 novembre, sanction à laquelle s’ajoute 8 jours de travail non rémunérés.

Pour Pierre Menès et Canal+ Sport, le portier lensois est revenu sur ce fait divers. Il s’explique une nouvelle fois, regrettant son énervement mais réaffirmant qu’il n’a pas frappé la jeune femme de 27 ans qui l’accompagnait :

« Ce que je peux dire c’est que c’était une soirée entre amis qui s’est passée normalement. Restaurant, boite… puis la fin de soirée s’est mal déroulée : une dispute, quelques gestes d’énervement, mais en aucun cas des violences envers quelqu’un. Je me suis emporté et je me suis défoulé sur un mur, sur un meuble, chose que je regrette complètement. J’aurais dû garder mon sang froid et repartir tranquillement. Je rentre en garde à vue sans aucune résistance. Même si j’ai fait quelque chose qui n’est pas bien, je ne m’attends pas à quelque chose qui va me faire rester en garde à vue des heures et des heures. »

Sa garde à vue est révélée par un article du site Le Parisien. Le portier, qui a porté plainte pour violation du secret de l’instruction, n’en prendra connaissance que plus tard : « L’article me décrit comme un criminel. C’est quelque chose de terrible. Je n’ai aucune idée de l’heure à laquelle il est paru mais je l’apprends tard le soir. Quand je suis en garde à vue, je refuse de prendre un avocat, je me dit juste, soit patient et une fois que la police t’auras entendu, tu ressortiras, puis le lendemain il y aura l’entraînement, tu t’excuseras et assumeras tes gestes, mais tu reprendras la vie normale. Ce que je sais, c’est qu’il y a eu une première déposition où il n’y a pas eu de plainte. Puis plus de 24 heures après il y a une 2e déposition où là tout est dit dans le procès, c’est-à-dire qu’il n’y a aucune plainte une seconde fois, qu’il n’y a eu aucun coup de porté, qu’il n’y a eu aucune violence envers qui que ce soit. Je ne regarde pas les réseaux sociaux, j’imagine le déferlement d’insultes. Dans ma famille que ce soit mes parents, mes proches, tout le monde a tendance à regarder ce qui se dit, puis eux étaient loin, n’étaient pas au courant, je n’étais pas joignable. C’était embêtant pour eux, presque plus que pour moi à ce moment là. Le RC Lens a eu un comportement très respectueux envers moi. Ils ont attendu d’avoir tous les éléments pour prendre des décisions, des sanctions mais au-delà des sanctions, c’est le respect qu’ils ont eu envers moi de ne pas me juger trop vite. La plus belle des thérapies est d’être sur le terrain, de jouer, ça va m’aider à moins penser à ça. »