Entraîneur du RC Lens et formateur dans l’âme, Eric Sikora a lancé dans le grand bain William Bianda en fin d’année 2017. Avec succès.

Le technicien ne regrette pas d’avoir accordé sa confiance au jeune joueur de 17 ans mais rappelle que tout n’est pas gagné. Il commente :

« Quand nous étions en National 2, dans l’axe il y avait William Bianda et Modibo Sagnan qui étaient déjà au-dessus. Après, il fallait l’opportunité d’offrir un match. William a pu entrer lors de la victoire à Bollaert contre Noeux-les-Mines (0-5, 7e tour de Coupe de France). Il montrait de bonnes choses. Pour la venue de Reims (3-2 ap, 8e tour de Coupe de France), on ne l’avait pas non plus mis en se disant que l’on verrait bien ce qui allait se passer, on comptait sur lui pour la qualification. Il a répondu présent dans les duels et dans la relance, il est capable de venir fixer pour décaler, de mettre des bons ballons. Il faut aussi que lui comprenne qu’à un moment, les adversaires le voient par la vidéo, à lui de modifier son comportement dans certaines zones et à nous aussi de le lui apprendre. Il a 17 ans et un beau potentiel, attention à ne pas s’enflammer car ça peut aller vite quand on enchaîne les matches. A nous, sûr et en dehors, de lui faire comprendre les choses, mais que ce soit lui, Modibo Sagnan, Guillaume Beghin ou les 2 ou 3 autres que nous suivons derrière, ce sont de bons gamins, à l’écoute, respectueux, qui font les choses. Mais ils nous connaissent bien et savent que quand c’est bien, on le dit, mais que quand ça ne l’est pas, on le fait comprendre aussi pour les faire avancer. Ils savent comment on gère et comment on agit. S’ils font, c’est bien, sinon, ils retourneront en National 2 et reviendront quand ils auront compris. »

Le milieu lensois Djiman Koukou compte parmi les joueurs qui ne découvraient pas William Bianda pour l’avoir côtoyé en réserve. Il commente :

« Je ne suis pas surpris de le voir jouer avec nous. C’est un jeune que j’estime beaucoup, toujours calme, serein et qui travaille bien. C’est une juste récompense. Il a su saisir la chance donnée par le coach. C’est une très belle chose. C’est ce qu’on attend, de voir des gens pouvoir percer. Maintenant, il ne faut pas s’endormir là-dessus. La barre est haute et il faut toujours chercher à atteindre les meilleures performances. Venir là, c’est facile, rester est le plus dur. Maintenant il ne faut pas s’endormir dessus, la barre est haute et il faut toujours aller chercher de meilleures performances. Il faut travailler au quotidien et avoir la tête sur les épaules. »

Propos recueillis par Christophe Schaad