Depuis son stage au Touquet, le RC Lens reste sur une belle victoire 2-1 à domicile contre Châteauroux (31e journée de Ligue 2) puis un nul 1-1 contre Nancy (32e journée de Ligue 2) durant lequel une 2e période délicate a succédé à une grosse première mi-temps. Pour l’entraîneur lensois Eric Sikora, malgré la déception du résultat final contre l’ASNL, l’équipe montre aujourd’hui un visage plus en adéquation avec ses qualités que par le passé. Il espère le revoir vendredi à Niort (33e journée de Ligue 2, 20h, à suivre en direct sur Lensois.com et diffusé en intégralité sur BeIN Sports Max).

Lensois.com : Eric Sikora, que gardez-vous du match de lundi contre Nancy ?
C’est de la déception car à la maison, tu veux toujours prendre les 3 points et il y avait la place. Après le début du match et le but encaissé, nous sommes revenus face à une équipe qui a beaucoup défendu. On se demandait si on allait trouver la faille et nous avons réussi en première période. Nous avons eu quelques opportunités pour passer devant sans les saisir même s’il y a aussi Geoffrey Jourdren qui effectue quelques arrêts. Sur cette première période, je suis vraiment rassuré dans le jeu car nous avons réussi à trouver des enchaînements. Ce qui m’embête un peu, c’est la première minute qui tue le match. On avait dit qu’on devait les faire douter et on n’est pas attentifs. On se fait éliminer comme des gamins. C’est ça qui m’ennuie. Après, sur la 2e mi-temps que j’ai revue, nous avons quand même la possession. Peut-être que Walid Mesloub et Souleymane Diarra ont été moins haut, sans non plus être trop bas, ce qui a pu nous embêter un peu plus dans les enchaînements. Il a peut-être manqué cette relation là, après j’ai vu aussi Walid aller sur le côté ce qui a permis à Abdellah Zoubir de rentrer et à Alex Gersbach d’être plus haut, pareil de l’autre côté. Ça ne nous a donc pas trop gênés, mais il y avait peut-être moins de rythme, de possibilités.

Quel a été votre discours après la première période ?
J’ai commencé par le fait d’avoir pris le but au bout d’une minute, sinon les 45 minutes qui ont suivi en comptant les arrêts de jeu ont été parfaites. Je leur ai dit qu’il fallait insister dans ce qu’on faisait. Qu’il fallait se montrer patients, travailler comme en première période et que ça allait payer. Malheureusement, nous avons été peu moins bien et nous n’avons pas pu avoir la même emprise. Il y aussi en face un adversaire qui pose des problèmes et c’est à nous de trouver la parade. Maintenant, il y a aussi eu de bonnes choses en 2e période. On peut aussi prendre un but sur un ou 2 coups. Je suis satisfait de la production. Je n’ai pas senti les joueurs lâcher. Ils ont essayé. A la mi temps, c’était très encourageant. Le début de match aurait pu nous faire douter et au contraire, j’ai vu une équipe qui a pris les choses en mains. Il y a quelques semaines, peut-être que cela se serait orienté différemment. Ça montre que l’équipe progresse dans ce domaine.

« On retrouve un peu le sourire »

Une victoire à Niort sera-t-elle pratiquement celle du maintien ?
Non car nous ferions un grand pas mais nous ne serions pas mathématiquement en Ligue 2 l’année prochaine. Il va falloir les 40 points. L’an dernier, le barragiste avait 38 points, ça ne serait pas encore suffisant si l’on compare avec la saisondernière. Si on pouvait battre Niort, puis recevoir Le Havre, l’emporter et être tranquilles, ça ferait du bien car ça fait un moment qu’on lutte.  Nous avons eu des bons moments, d’autres compliqués. On retrouve un peu le sourire avec les 2 prestations et il faut continuer là-dessus. C’est le vrai visage de l’équipe. Si nous en sommes là, c’est parce que parfois nous n’avons pas été à ce niveau, mais quand on est comme ça, on est plus proches de la victoire.

Quel est votre mot d’ordre pour vendredi à Niort ?
Il s’agira de rester dans ce que nous avons fait ces dernières semaines. Nous avons mis des choses en place sur le papier. Dans les actes, elles se traduisent sur le terrain même si ça ne fait pas 6 points sur 6. Les joueurs ne dérogent pas à ce qu’ils ont dit. C’est le plus important. Il faut le faire sur la durée. C’est ce que je vais leur demander. Il faut continuer même s’il y a la déception de ne pas avoir pris les 3 points. Je sens des mecs avec l’envie d’aller chercher le maintien le plus rapidement possible. C’est le plus important.

Propos recueillis par Christophe Schaad