Depuis de nombreuses années, les clubs français ont mis en place entre eux un « pacte de non agression » concernant les jeunes joueurs. Il était habituel qu’une jeune en train de grandir dans un centre de formation ne soit pas sollicité par un autre club français.

Ce pacte serait sur le point de mourir. Les observateurs du marché constatent en effet de profonds changements dans les pratiques entre clubs à ce niveau. Un scout français explique ainsi : « Le gentleman agreement qui voulait que les clubs français ne s’attaquent pas sur le marché des jeunes a volé en éclats avec l’arrivée des propriétaires étrangers ». Lille, notamment, a été pointé du doigt pour ce genre de pratiques. Les Dogues ont même déjà enfreints les règles en contactant le jeune arrière gauche u PSG Fodé Ballo-Touré alors qu’il n’était que stagiaire au PSG, ce qui a valu une amende au club. 2 grands espoirs lyonnais de 16 ans et 15 ans ont aussi été récemment attirés. Grosses primes, salaires importants, avantages en nature, certains clubs n’hésitent pas à utiliser de nombreux moyens pour obtenir les signatures de très jeunes joueurs. « Il y a encore 10 ans, au-delà du fait que c’était rare de voir un jeune sous contrat aspirant partir, ces mecs-là n’avaient pas de forte valeur. Aujourd’hui, un solide espoir de 16 ou 17 ans a plus de valeur qu’un joueur de moyen de L1 qui a 5 ans de professionnalisme », assure un agent spécialisé sur les jeunes. L’AS Monaco, qui dément, est tout particulièrement visé pour ses méthodes dans le cadre des révélations de Médiapart, avec notamment des primes adressées à des joueurs de moins de 15 ans. La LFP et la FFF ont réclamé des enquêtes.

(Source : L’Equipe)