La loi Larrivé est entrée en vigueur pour la saison 2016-2017. Celle-ci a beaucoup fait réagir, tout particulièrement parmi les supporters, premiers concernés.

Cette loi vise à renforcer le dialogue avec le public via l’instauration d’un référent, mais autorise aussi un club à bannir de son stade des supporters qui ne seraient pourtant pas interdits d’enceintes sportives par la justice à des fins de sécurité. L’association nationale des supporters avait d’ailleurs dénoncé une mesure « d’interdiction de stade dans les mains des clubs ». Alors que ce lundi et mardi s’organise à Nice un séminaire des directeurs de sécurité des clubs professionnels organisé à l’initiative de la LFP, tous n’ont pas encore pris l’initiative de s’appuyer dessus. Si le Paris-Saint-Germain ou Lyon, qui serait sur le point de sanctionner environ 50 de ses supporters pour des débordements survenus à Marseille en septembre, ont eu recours à cette possibilité de la loi Larrivé, des clubs se montreraient réticents. Ainsi, ils ne seraient qu’une dizaine sur les 20 de Ligue 1 a avoir empêché l’accès au stade à des supporters jugés par eux-mêmes trop turbulents. Parmi les raisons de cette réticences : le fait de devoir assumer la prise de décision à l’encontre de ses propres supporters, un manque de recul sur son utilisation, ou un texte qui pourrait s’avérer trop incomplet. «Il y a des problèmes pour aller au bout de son application. Notamment un manque de sanction judiciaire pour l’accompagner », commente ainsi un directeur de sécurité.

(Source : L’Equipe)