La LFP espérait pouvoir régler le plus simplement possible le problème des droits TV et de la diffusion de la Ligue 1 en vendant les 8 matches restitués par Mediapro à Canal+, déjà diffuseur de 2 matches. Mais les choses seront finalement bien plus compliquées que ça !

La chaine Canal+ a en effet informé à la LFP qu’elle allait lui restituer début février (elle a déjà payé jusqu’au 5 février) ses 2 rencontres sous licenciées par BeIN Sports, souhaitant la mise en place d’un nouvel appel d’offres, quitte à ce qu’un autre diffuseur ne viennent proposer plus que lui. Une situation qui pourrait être à double tranchant pour la Ligue qui pourrait s’en tirer pour plus comme pour moins qu’espéré (les discussions portaient avec Canal+ sur 590 millions d’euros et 100 millions d’euros de bonus possibles, déjà loin des 840 millions annuels que devaient payer Téléfoot). Afin que les diffusions via Téléfoot, pour l’instant assurée jusqu’au 20 janvier, ne s’éternisent pas le temps qu’un nouveau deal soit mis en place, Canal+ pourrait toutefois mettre en place pour la LFP un système de Pay Per View qui permettrait aux téléspectateurs de la Ligue 1, abonnés ou non à la chaîne, d’acheter match par match, tout en restituant une partie des recettes à la LFP et donc aux clubs. Pour le président de Canal+ Maxime Saada, qui s’exprime dans les colonnes du Figaro, il y a « perte de confiance entre Canal+ et les responsables du football français. Nous n’avons pas été traités correctement ces dernières années. Nous n’oublions ni le report des matches par la LFP sans concertation lors du mouvement « gilets jaunes », ni l’argent supplémentaire demandé pour décaler le coup d’envoi du match du dimanche soir de 15 minutes, et encore moins les réjouissances de nombreux présidents lorsque Canal+ est rentré bredouille de l’appel d’offres de 2018. Je précise que Vincent Labrune (ndlr : nouveau président de la LFP) n’y est pour rien. Il est d’ailleurs probablement l’un des seuls à pouvoir restaurer la confiance. » Du côté de Canal+, on estime par ailleurs que le produit Ligue 1 s’est dévaluée avec la diffusion sur Téléfoot qui aurait réduit son exposition et qui de plus, selon Maxime Saada, aurait renforcé l’habitude du piratage.